Tuesday 27 May 2008

Test du miroir.

Comme son nom l'indique...


http://fr.wikipedia.org/wiki/Test_du_miroir






La conscience de soi donc. Qui donne plus tard la conscience du territoire. Une carte n'est pas le territoire c'est bien ça Alfred?

Sunday 25 May 2008

Korzybski.

L'architecture appelle à penser le monde. Elle n'est pas le seul fait de murs et de lumières, mais aussi de pensée sur les représentations. Une carte n'est pas le territoire disait Korzybski dans son introduction a la sémantique générale. Et c'est ce même Korzybski qui a développé toute une manière de sentir le monde, indépendante de la pensée verbale. Pour la résumer, il nous fait comprendre qu'au lieu de traiter tous les problèmes avec comme seul outil la raison, le langage (en gros l'hémisphère droit du cerveau, la partie "consciente" de l'activité cognitive) on peut aussi les aborder avec l'intuition (en gros l'hémisphère gauche qui traite la partie "inconsciente" de l'activité cognitive.) C'est bien sûr à développer, mais on peut déjà s'accorder à dire que l'architecture intègre les deux parties: l'activité raisonnée et l'activité intuitive.




La Vilette.

A rencontrer.

http://www.paris-lavillette.archi.fr/pedagogie-architecture/index.html

Thursday 22 May 2008

Bruno Latour



http://www.bruno-latour.fr/poparticles/poparticle/P-117_KOOLHAAS.html



"Puisque les architectes, c'et bien connu, dévorent une théorie générale à chaque petit déjeuner, un philosophe qui s'assied à leur table se trouve toujours dans la situation du Petit Poucet : pour l'Ogre qui le reçoit, il n'est jamais que de la chair fraîche." (1)






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(1)
in Architecture d’aujourd’hui, Nov-Décembre, n°361 pp. 70-79.

Monday 19 May 2008

saint saens.

Métaphysique disions nous. La métaphysique d'Aristote qui plus est. Celle qui nous enseigne un monde fait d'êtres ayant chacun leur nature propre. Quelle belle idée que la métaphysique. Aller au delà de la physique, ne plus être contraint par le lois de la perception sensorielle pour enfin comprendre le monde.

Le seul hic, c'est que pour construire cette compréhension, et fonder ainsi sa philosophie, Aristote est contraint de négliger une partie de ce monde, ce qu'il appelle "accident": le hasard, le fortuit... ce qui n'est, et ne peut être, le produit d'aucun savoir, d'aucun savoir faire. Et c'est là un point crucial de sa pensée:


" O
n voit qu'il n'y a pas de science de l'accident. Toute science a pour objet, en effet, ce qui est toujours, ou ce qui est le plus souvent. Comment, sans cela, apprendre soi-même ou enseigner autrui?" (1)

On entrevoit le début d'un problème... Comment apprendre et enseigner sans faire de l'accident une quantité négligeable?





Un peu d'histoire, pour commencer.
Alors que les théories d'Aristote sortent tout juste de l'oubli, aux alentours du XIIIeme siècle, circule un roman relatant un épisode pour le moins curieux de la vie du philosophe... Celui-ci reprochait à son élève Alexandre de délaisser ses études pour l'amour d'une courtisane, Phyllis. La jeune femme se vengea en séduisant le philosophe, se promettant à lui s'il se laissait chevaucher par elle (2). Il céda, nul n'en aurait douté, et Phyllis prévint Alexandre en chantant un lai d'amour. Ce dernier ne manqua pas de se moquer de son maître.

Cette épisode rocambolesque n'est évidemment qu'une fable (3). Mais elle dénote du climat subversif agitant le moyen âge, au moment même où les premières universités voyaient le jour. La pensée d'Aristote devait être très critiquée, si l'on en croit cette sculpture et les nombreuses gravures du même ton. Le principal reproche fait au philosophe était alors la désintégration totale des sens dans sa pensée globalisante du monde.

Car l'humain n'est pas seulement fait d'un cerveau, bien ou mal pensant. Il a aussi des yeux, des oreilles, un nez, une bouche et une peau. Il voit, il entend, il sent. Il arrive même qu'il tombe amoureux, défiant toutes les raisons du monde. Et ses actions ne sont pas toujours le fruit d'une pensée raisonée. C'est pourtant ce que préconise Aristote dans sa philosophie, qui sera bientôt reprise par des générations entières de professeurs.

En effet notre système scolaire, s'il a été fondé par le Clergé, tire ses racines de la culture antique (4). Et la catégorisation du monde mise en avant par Aristote en est un des fondamentaux. Non pas dans la forme, avec les dix catégories de l'être que l'on retrouve dans l'Organon, mais dans le fond: le monde doit être compris et enseigné à travers la pensée raisonée, et non les sens. C'est ainsi que l'enseignement scolastique vit le jour, avec le trivium et le quadrivium, eux-même divisés en sept arts libéraux.

Mais si le trivium et le quadrivium ne nous disent plus rien, en tant qu'étudiants en architecture, aujourd'hui encore le système aritotélicien régit nos écoles. Chaque science, chaque discipline pour reprendre un terme cher à Foucault, a une nature propre fondée sur une pensée raisonnée du monde.

Soit. Mais n'oublions pas qu'un des prémices fondamentaux d'une telle organisation vient de l'exclusion pure et simple de l'accident, et par là même de tout ce que les sens peuvent apporter d'informations non intelligibles a priori:

"Puisque nous parlons des différentes acceptions de l'être, nous devons faire remarquer d'abord que l'être par accident n'est l'objet d'aucune spéculation. La preuve, c'est qu'aucune science, ni pratique, ni poétique, ni théorétique, ne s'en occupe. Le constructeur d'une maison, en effet, ne produit pas les accidents divers dont la construction de la maison est accompagnée, car ils sont en nombre infini. Rien n'empêche que la maison construite ne paraisse, aux uns, agréable, à d'autres, insupportable, à d'autres encore, utile, et qu'elle soit différente, pour le dire en mot, de tous les autres êtres; aucun de ces accidents n'est le produit de l'art de bâtir (...) Que l'architecte produise la santé, c'est aussi un accident, car il n'est pas dans la nature de l'architecte, mais du médecin, de produire la santé, et c'est par accident que l'architecte est médecin." (1)




Le problème se précise. Aristote, comme s'il le pressentait, tape dans le mille: l'architecte a-t-il des compétences hors du champs propre de la construction?

Vous en conviendrez, la compréhension de l'architecture, et à fortiori du métier d'architecte, a bien évoluée depuis Aristote. Et sa formation ne repose plus seulement sur l'académisme, j'entends par là le seul "art de bâtir". De nos jours, la formation de l'architecte s'apparente plus à une formation à la projetation. Comment projeter. Comment donner corps à un projet. D'architecture ou autre d'ailleurs...

On ne compte plus le nombre d'anciens étudiants qui se sont servis de leur formation architecturale dans bien d'autres domaines que l'architecture. Prenons Roger Waters par exemple :
Maybe the architectural training to look at things helped me to visualise my feelings of alienation from rock 'n' roll audiences. Which was the starting point for The Wall (5).


La formation d'architecte donnerait des atouts à un chanteur de rock. Etrange. L'architecte serait il formé à autre chose que la construction d'édifices? Aurait il d'autres compétences insoupçonnées?

Il faut bien se rendre compte que la formation des architectes suit un cours différent des autres formations. Tout d'abord, elle n'est pas (encore) universitaire. Ce qui l'a laissée libre de concevoir ses outils propres. J'en veux pour preuve la fameuse pédagogie par projet, aujourd'hui redécouverte par les pédagogues en mal de nouvelles méthodes d'apprentissage. Le fait est que la pédagogie par projet, ou atelier de projetation, est partie constituante de la formation de l'architecte, en France comme un peu partout dans le monde.

Cette pédagogie par projet a permis de mettre à jour un des éléments fondammentaux inhérent à la condition d'architecte: accepter l'accident comme faisant partie du métier. On ne compte plus le
s fois ou un professeur d'architecture prend une maquette d'étudiant et la retourne, faisant ici le pari que l'accident, le hasard, permettra de trouver une solution plus satisfaisante au projet. Jusqu'au groupe autrichien Coophimmelb(l)au, qui a projeté une maison à partir de croquis faits les yeux fermés, utilisant leurs mains comme sismographes (6).

Aristote, qui se demandait comment apprendre et enseigner sans exclure l'être par accident trouve ici un début de réponse. Mais ce que met à jour l'architecture à travers sa formation est plus profond que la seule acception, voire l'assomption de l'être par accident. Le fait d'inclure les sens dans la pensée projectuelle, en en faisant un instrument au même titre que la logique, est significatif du devenir même de l'architecture (7).







Reprenons depuis le début.




Notre système d'enseignement est fondé sur une logique aristotélicienne quant à l'organisation des savoirs, en cela que le monde est enseigné suivant des disciplines, chacune possédant une nature propre, provenant d'une pensée raisonnée. Jusqu'ici tout a bien. On a vu que cette organisation a pour principe l'exclusion de l'être par accident. En y regardant d'un peu plus près, l'architecture semble palier à ce manque, si toutefois c'est un manque, en utilisant l'accident au même titre que la logique. Le système aristotélicien semble désormais paré d'un nouvel atout: la science de l'accident qu'Aristote ne pouvait concevoir serait l'architecture. Erreur!

L'architecture n'est pas la science de l'accident. Elle prend seulement l'accident comme outil, au même titre qu'elle utilise la logique. Et ce grâce à une position privilégié dans le système disciplinaire: ce n'est pas une discipline universitaire. Et ça ne l'a jamais été. Comment, d'ailleurs, pourrait-elle l'être, alors même que git en son sein deux des formes disciplinaires les plus éloignées, l'art et la science?

En un mot pour conclure, l'architecture n'est pas métaphysique au sens où l'entendait Aristote. Mais ne serait-elle pas plutôt méta-disciplinaire?


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(1) Aristote in Métaphysique, tome 1, Livre E, Librairie philosophique J. Vrin, 2000, 309p.
(2) Aquamanile, Le Lai d'Aristote Allemagne du Nord, fin du XIVe s.-début du XVe s. , Bronze, H. 35 cm, L. 38 cm, ép. 15 cm
(3) " le Lai d’Aristote est attribué à Henri d’Andelys, trouvère du XIIIème siècle, qui l'a tiré de toutes pièces d’une nouvelle arabe intitulée : le Vizir sellé et bridé " Larousse (T I 1866) , p632
(4) Lire Emile Durkheim, L'évolution pédagogique en France, Paris, Puf, 1938, Quadrige, 1999, 399 p.
(5) Roger Waters, membre des Pink Floyd, June 1987, to Chris Salewicz, Wikipedia english.
(6)
Open House, conçu en 1983 pour un vieux psychanalyste autrichien qui voulait finir ses jours à Malibu, en Californie. Soulignons que les premiers concepts de cette maison expérimentale de 250 mètres carrés ont été réalisés les yeux fermés, les architectes utilisant leurs mains « comme un sismographe ».
(7) Le mot devenir est ici employé dans son acception deulezienne, comme dans l'expression devenir révolutionnaire.

Wednesday 14 May 2008

Interview avec Antonio Manrique profs d’archi des andes

On va commencer par … tu es prof des andes ?

Je suis prof de planta, (…) il y a les profs de catedra, qui ont un cours ou un studio assigné, et les profs de planta, nous sommes complètement dédiés a la pédagogie de l’architecture.

Vous faites plus partie de l’administration ?

On est académiciens, même si on est obligés maintenant de réaliser quelques taches administratives.

Mais tu à un studio ?

J’ai un studio vertical sur le thème de l’habitat collectif, et j’ai un cours d’archi pour non architectes.

C’est un CBU ?

Oui…

Pourquoi les andes ?

Moi je ne suis pas des Andes, j’ai étudié à la Javeriana, puis aux états unis, et ça fait vingt ans que le doyen m’a proposé le poste. Et ça fait 12 ans qu’on ma proposé d’être prof de planta.

Je ne pensais pas me dédier à la pédagogie, mais la vie…, je n’ai jamais cru que j’aurais pu rester dans ce thème là.

Alberto Miani m’a parlé d’une reforme rétrospective

En l’année 97 on a fait une reforme dans le département, et en 10 ans on a vu qu’il y a plein de choses qui se sont accomplies, d’autres non, et que de toute façons les circonstances ont beaucoup changé c’est maintenant qu’il faudrait regarder ce qu’on a fait.

Le processus a déjà commencé?

Au conseil on a parlé sur le thème ; et on travaille sur le fait de comment réorganiser le programme.

Qu’est ce qui fonctionne, qu’est ce qui ne marche pas ?

Moi je sens que il y a beaucoup de choses qui ont changées, quand on a fait la reforme de 97 on a recherché la forme que l’enseignement de l’architecture soit une activité ou il y aurait une méthode, des principes ; on discutait toujours sur le fait de est ce qu’on peut ou pas enseigner l’architecture, et bien entendu que c’est possible, pour un bon enseignement il fallait des méthodes des idées de principes.

On a organisé le département par cycles, on s’est basé sur une série d'idées ; beaucoup d’entre elles se ont accomplies. Mais je vois qu’il y a beaucoup de choses qui ont changées, surtout dans le système mondial, les manières de représentation sont complètement différentes…

Mais moi je suis convaincu que ce qui est fondamental de l’architecture c’est de la comprendre comme qqch. qui est connecté avec le social, et là je sens qu’on a beaucoup de travail encore a faire, on a toujours dit que l’archi c’est social, mais non, il doit y avoir un vrai compromis avec la réalité social du pays et du monde.

Et en Colombie encore plus

Comment ça fonctionnerait ici ?

Les andes se voit très isolé, par rapport aux autres facs, par rapport au pays

En parlant avec des amis de la fac de Caldas, il y a toujours l’opinion que les andes est très théorique en dehors de la réalité colombienne

Moi je suis un convaincu que l'architecture est total est complètement lié au développement de la société, et tout ce qui se sépare de cette idée, et fasse de l'architecture une affaire élitiste, qui se centralise sur la personne, et fasse culte de la personnalité de l’auteur, tout entendement que l’archi tombe dans un développement de l’ego, et qui oublie le compromis social, l’architecte d’une manière, rend compte de comment on comprends le monde, et comment on le laisse la en immeubles construction, si on se sépare de ce système collectif, de faire de l’architecture, et de construire une société, tout ce qui se sépare de ça est erroné

Je sens qu'ici on n’a fait quelque pas, même si pour moi ça va trop lentement vers tout cela.

Je suis convaincu que dans cette crise terrible qu'on affronte, je ne veux pas être pessimiste, mais c’est évident qu'on affronte dans l'histoire une crise qui a toujours existé mais qu'aujourd’hui, a des caractéristique très spéciales, et je suis convaincu, que l'éducation…peut être que c’est pas l'éducation qu'on a. Il faudrait la repenser, comment serait l'éducation qu'on aurait besoin ? L’éducation est le chemin, qui va nous sortir en avant, et sortir de notre bourbier contemporain

Je suis conscient que l'education c’est le chemin, mais qu’il faut repenser comment se fait cette éducation,

J'ose dire, si tu regardes quel est le sens du mot éducation qui n’est jamais…ce n’est jamais imposer connaissance ni information, ou des façons de penser, dans le mot éducation on a le contraire, c’est « educir » (émanciper), tirer le potentiel qu’ont les personnes, et créer des conditions appropriées pour que ça se passe, que cela soit pour que ça se développe. Une nouvelle éducation, devrait comprendre ça beaucoup plus cabalement,

Il ne s’agit pas de faire un directionnement social, beaucoup de fois tendancieux a travers l'éducation, mais il s’agit de nous former pour qu'on soit des meilleur personnes, pouvoir se cultiver, et pouvoir ensemble construire une société meilleure.… enfin.

Je crois que cet très important

Et on est loin de tout ça

Ce qu'on voit dans les pays les plus développés… il y a une conscience que l’éducation est le meilleur pari, c’est évidemment à très long terme, mais ça a tout de bon sens.

En France en Europe, on a les modèles des archi stars, ceux qui sont à la mode les projets fous, mais en même temps y a tout le processus qui mène a ça

Ici en Amérique latine, comme étudiant on a accès à ces références de mode tout ces modèles, sans avoir eu accès a ce processus…

Tu viens de le dire avec toute clarté

Le processus d'éducation suppose intellectuellement, tout ce qui a été produit dans l’histoire, de savoir le réinterpréter, mais on a besoin de la capacité de le digérer, sinon ça devient une consommation d’information sans la capacité de pouvoir le digérer, je le mets comme une processus physiologique, (rires) mais c’est comme ça, ça génère une indigestion d’information, on produit des caricatures, une interprétation un peu légère de ce qui se donne dans d’autre endroits, et je coïncide dans l'idée, que … c’est un long processus que d’arriver a une produire une société mature, c’est un long processus, elle a son enfance son adolescence, sa décadence…

C’est difficile de faire abstraction de tout ce qui se passe dehors, impossible de contrôler les medias d’information…

Il y a un texte de William Ospina sur la Colombie, très beau, parlant et la révolution française, liberté égalité fraternité, il dit qu'on s’en est approprié sans l’avoir vécu. C’est la même idée, on n’a pas vécu le processus de la révolution, les penseurs, tout ça pour arriver jusqu'à ces trois concepts

Oui, je partage, j’aime beaucoup ce qu’écris William Ospina, les académiciens et les historiens de formation académique ne l’aime pas beaucoup, mais moi je le trouve très bon, parce qu’il interprète un sentiment de beaucoup de gens, autour des faits de notre histoire

Maintenant ce que tu dis est très important, on se demande si il faut que nous passions par le même processus…

Non

Non, c’est un autre processus, même si des fois quand on regarde en Colombie les quartiers, tu vas a Cazuca au sud de Bogotá par exemple, c’est là ou tout les déplacés de la guerre arrivent en ce moment, c’est une vieille histoire ça fait plus de 50 ans, les premiers quartiers d’invasion, on les appelle maintenant les prises de terres,des quartiers dans les périphéries de la ville, ça a commencé il y a plus de 50 ans, à l’époque de la violence des années 50, et qui continue avec la violence actuelle.

C’est un processus où toi tu vas dans les quartiers et tu penses que d’une certaine manière, c’est ce qui ressemblerait le plus, pour nous, a ce que pourrait être le moyen age, les quartiers, ce qu'on interprète nous comme ce qu’aurait vécu les européens il y a mille ans, et ça a rien a voir, c’est même impropre de les comparer, mais oui, c’est un autre processus et il faut comprendre que chaque processus à chaque moment de l’histoire est différente,

Est ce qui nous arrive… il y a des similitudes… mais on ne peut pas avaler sans la possibilité de digérer, et on va derrière la mode. Et le fait du moment, et on se laisse….

Comment est ce qu'on pourrait le mettre en pratique, l’accroche au social

Et bien je sens que…je dirais que c’est dans la même essence de l’architecture, l’autre chose c’est ce que tu disais l’interprétation de l'archi comme mode est en fait un distanciement de ce que l’architecture propose depuis son origine ce qu’elle doit de faire …

C’est la question pour nous, l’arke. Et ce qu’on fait dans le monde et comment utiliser la technique ,pour intervenir dans le monde et le transformer, mais ça dans un aucun cas c’est une question individuelle ni une réponse individuelle, si bien l’architecture est remplie de personnalités fantastiques, il faut le comprendre comme ça.

C’est un processus historique, c’est un processus social qui fait usage de la technique, à chaque moment de l’histoire

Comment arriver a ça ? je crois que la chose la plus intéressante en ce moment qu’on voit sur plusieurs scénarios, c’est l’idée du dessin et de la programmation participative, moi je travaille sur ça en ce moment, c’est un projet qui comprends l’architecture comme éducation, dans le sens qu’on parlait avant, on propose un peu, l’idée que les citoyens nous puissions participer, et ici on parle d’une dimension politique de l’archi, qu’on puisse participer dans la prise des décisions sur le monde qu’on aimerait voir, le monde qu’on rêverait, le monde qu’on puisse construire, il faut que nous puissions participer, quand le citoyen ne comprends pas le sens de ce qu'est la vie collective le sens des espaces qui ont donné lieu a la démocratie, l’agora, l’espace pour délibérer, et se retrouver avec les autre…bref, si le citoyen peut participer, pas comme architecte, il s’agit pas que tout le monde soit architecte, ça c’est une connerie, mais si tout citoyen , comme citoyen, comme quelqu’un qui fait partie de la civilisation , de la polis, il faut arriver a comprendre tout ce qui a derrière cette invention, la ville, la civilisation, et l’architecture, l’architecture comme quelque chose d’ample, pas seulement les immeuble mais aussi l’invention qui constitue ce qu’est l’humain. C’est un chemin ou on peut participer…

Je crois très fortement dans l'idée qu’une compréhension basique de ce que signifie l'architecture, dans les termes qu’un collectif qui construit, qui pense pour construire, c’est un bon chemin, il faut que l'archi soit dans la mentalité des gens et dans le cœur des gens, l’architecture pas pour les architectes, c’est pour les gens, les gens qui l’habite, ça rend compte des bontés et des misères de l’architecture, c’est très important que les citoyens nous puissions comprendre ce que c’est que ça

Et ça c’est mon travail, je suis dans un projet où on propose de répartir au niveau des citoyens, dans les écoles, les communautés, la signification basique de ce qu’est l’architecture.

(Dessins)

Si tu me demandes, j’aime beaucoup dire que l’archi c’est la question pour arke, plus tekne, arke c’est la question pour nous, c’est nous, nous nous nous, c’est l’arke, une proposition d’idée de l’architecture très traditionnel, depuis le monde grec, la question pour l’archi pour l’origine, moins du point de vue biologique, et anthropologique et plus philosophique, qui sommes nous, ou est ce qu’on va,

Nous dans le monde, la vie l’eco, l’oikos des grecs

Le nous et pour la technique, le savoir la connaissance, ce n’est pas la technologie actuelle, tekne pour les grecs se compose par le logos, le mot, l’entendement, ethos, l’éthique, c’est peut être la question qu’on a laissé de coté , le logos, oui, on construit avec logique, l’éthique, construire pour nous et pour les autres, comment est ce qu’on est comme individus, et comme collectivité, c’est ce qu’on a laisse de coté tout le temps,

quand on observe notre monde contemporain on voit nos ville, des millions de personnes, qui vivent dans des situation socioéconomiques qui ne sont pas des meilleures, pensons qu’a Bogotá et dans le monde, presque 50% de la population vivent dans des conditions d’extrême pauvreté, on se rend compte qu’on n’a pas été très logique et encore moins éthique, et si on se pose la question sur la technique comme qqch. a voir avec l’esthétique ; la question de la beauté, on va découvrir qu’on est tombé dans un terrible formalisme, dans la réflexion sur l’archi, toutes la discussion sur l’art contemporain, qui a plein de questions sans résoudre. La beauté contemporaine est totalement formelle, des concours de beauté, la ville remplie de salon de beauté d’esthétique, et chirurgie esthétique, la question sur l’esthétique est une question terrible, l’esthétique a à voir avec la justice, ce qui est beau c’est qu’il y ait justice de l’équité, que le bien-être arrive a beaucoup de personnes

On travaille sur ça

la question pour nous, nous dans le monde , nous comme individus et fondamentalement comme collectivité, notre œuvrer, c’est la technique, mais toujours en tenant compte une question de logique d’intelligence de rationalité, ne peut pas être indépendante de l‘éthique et qui est en relation avec la beauté, pas exactement le discours que l’on connaît, ou la définition que l'on a donne du grand art de ce qui est beau, qu'aujourd’hui dans le monde moderne et la postmodernité est rentré en discussion et une complexité de réflexion de ce que signifie l’avoir.

La question pour nous et la connaissance, notre capacité c’est l’animal d’Aristote, ce qui nous différencie avec les autres animaux qui nous entourent, on a la capacité de penser, ça nous a mis un peu sur un piédestal, un peu bizarre croyant que nous pouvons faire ce qui nous plaise

Alvar Alto au final de sa vie, voulait que sa compréhension soit dans les main des gens, je répète ce qu’on avait dit tout a l’heure, pas pour que tous les gens soient architectes, mais pour que les gens puissent participer, on parle e politique, dans les réflexions et discussions autour du moindre qu’on veut construire

Si on regarde architecte dans un dico, arkon qu’est le chef, tekton, les ouvriers, architecte veut dire chef des ouvriers. Dans le Dico c’est l’art et science de construire et projeter des édifices, et c’est très fermé comme définition. L’architecture a aussi servi instituer choses fondamentales, mais aussi a générer, ça a été le dernier imbécile ces déséquilibres terribles. L’architecture c’est un truc le plus inhérent à la condition humaine.

Je suis a fond dans ça

Ce qui est curieux c’est Quand on demande a un indien de l’Amazonie ou de la sierra Nevada d Santa Marta, ce qu’est l’archi ils comprennent pas ce qu’est l’archi comme nous la comprenons. Mais c très clair pour eux qu’intervenir dans le monde, ils le voient d’une dimension totalement sacre, la vie est sacre, c’est très clair pour eux l’esthétique de notre monde contemporain, pour eux ne veut rien dire, l’éthique il ne l’écrivent pas il s la vivent, et l’intelligence, tout ils l’ont. Alors ils coïncident avec ces notions. Pour ce qu’on peut voir ;

Même dans les communautés des quartiers de Bogotá, les paysans déplaces qui sont jamais allez a la fac se voient obliges de construire leur propre maison et leur ville avec leur propres mains, pas de connaissance académiques, construisent la ville comme cazuca, ou d’autre quartiers dans d’autres villes du tiers monde. Même si la pauvreté maintenant grandit à des pas de géant.

C’est la qu’on se rend compte que l’archi est archaïque, devoir construire pour pouvoir construire … c’est beaucoup plus que de mettre des bouts de bois et empiler des pierres pour se protéger de la pluie et du soleil. C’est la construction du monde, pas comme planète mais comme société. C’est nous On a déjà incorpore d'autres êtres vivants, on a un trou en Antarctique, le problème de u réchauffement… on se rend compte que c’est plutôt réchauffement est plutôt des consciences, comme sis on s'était trompés.

La prétention est celle la, est de comprendre que….Le monde qu’on a envie de voir doit être construit par tous, pas comme archi mais comme citoyens/ comme membres personnes qui font partie d’un processus historique qui s’appelle la civilisation, qui a déjà une dimension globale

Qu’il faut comprendre qu'est ce qu’il y a derrière tout ça, le sens de l’espace, le sens de … des espaces qui nous permettent construire cette société, c’est a c a que je travaille

Espérons qu'un jour nous ferons une école

Tu voulais parler des failles ?

La faille est celle la même, que l’architecture pas particulièrement dans cette école, en général on est tombe dans ce que tu disais de l’architecture comme un produit de plus de consommation, ou il y a un mercantilisme extrême total, comme celui de la mode du fait, et la compréhension profonde de l’archi chaque est de plus en plus reléguée a autre chose.

A Cette discussion de si l’archi est plus des arts ou des sciences, j’adore répondre que, oui l’art a à voir avec les arts avec la science, mais fondamentalement l’architecture c’est de l’h

humanisme, c’est ce qui nous fait humains, pas de nous mettre sur un piédestal, de finir avec tout ce qui nous entoure, l’anthropocentrisme, c’est comprendre humain avec la relation de tout, et fondamentalement avec les autres, les autres personnes, le monde, les citoyens.

Le monde en philo, se réfère pas a planète mais a tout ce qui nous entoure, physique.

Présente moi ton projet ?

C’est un programme qui s’appelle « disenando » dessiner, re-signifier le mot dessin, lui il a le sens du fait,

Design.

Le fascinant du mot dessin c’est de sign ou di segno en italien,

Des signes, ça parle de sémiotique de sémiologie c’est pas seulement un problème du fashion, signe, je suis pas un spécialiste, c’est quelque chose pour quelqu’un, qqch. pour quelqu'un comprenne qqch. signe c des formes a travers lesquels on exprime notre pensée, on s’exprime signifiquement pas seulement a travers de l'écriture, dessin, dessin est pensée, multiples formes de s’expliquer, dessin dans le sens ample, n’est pas seulement un trait, et encore moins du fashion

Ce projet s’appelle dessinant, dans l’entendement de ça, des signes, et en architecture au sens ample, pas seulement les immeubles, mais toute la dimension humaine, tt ce qu’on a construit dans l’histoire c’est qqch. qui est étranger a personne, le problème de l’espace est étranger a personne, le temps, habiter, cohabiter, dans le monde, sans devoir être architecte, et ce qui est intéressant de l’architecture c’est qu’elle pourvoit la une série de réflexions d’éléments de connaissances de sentiments ce qui est fascinant de l’architecture c’est qu’elle touche tout le monde au niveau rationnel, esthétique, par le biais du monde des sens,

ce projet cherche… travailler dans ça… a arriver aux citoyens aux enfants, dans les écoles, par le moyen de petites maquettes, le thème de la représentation est la, maquettes qui représente la ville leur quartier, leur maison, etc.… développer par des représentations ce que signifie d’être dans le monde, l’être, la condition humaine, c’est être dans le monde, la on arrive ou on veut, l’archi est fascinante, j’(adore voir que les gens adorent l’architecture, le commun des personnes adore l’architecture, quelques uns ont été obliges par nécessite de construire leur propre maison comme dans ces quartiers, d’autres par conviction, un indien en Amazonie, sa culture ne fait pas toute ces séparations (le dessin) et d’autres le font ….c’est l’a partie professionnelle de l’architecture, et eux, ils oublient, ils oublient la liaison avec le social, et le social est connecte avec l’économique, connecte fondamentalement avec l’histoire, je crois que c’est une particularité des tragédies contemporaines, on la nomme toujours, mais on ne la comprends, on a la mémoire, mais on ne l’utilise pas.

Raconte moi un studio (taller)

un taller par exemple, qui se fait avec des enfants, on va en premier a la notion du lieu, et on représente le lieu, les éléments naturels, le soleil, l’air, les montagnes, on essaye toujours de trouver un lieu réel, c’est très important, c’est une des reproches fortes que j’ai a l’éducation, les maths et l’architecture, c’est qu’on part toujours du monde de l’abstract, alors que c’est chaque jour c’est plus clair que pour les enfants c’est beaucoup plus facile de passer de l’observation du réel a sa définition et sa représentation par un langage abstrait,

on va dans un lieu on le représente et on discute ce que c’est, ensuite on se mets dans ce lieu et on se demande qu’est ce qu’on fait la, qu'est ce qu'on pourrait faire, il y a un exercice très beau, qui s’appelle la fondation d’une ville ; on essaye de faire une réflexion sur, quels sont les élément, quels sont les principes, les idées que nous aimerions qu’il y ait dans une ville, comment on prend on compte l’histoire, le thème de l’environnement, les institutions qui existent, on fait des maquettes, ou on joue, jouer est une partie important dans ces exercices, a représenter les idées, et les réflexions autour de la ville…(il montre le livre les photos des maquettes)

et bien entendu on introduit des éléments, tout les éléments de la discussion ou la réflexion classique de l’architecture, des notions sur les proportions les échelles d’où ça sort, la nécessite de quantifier mesurer, ça ne reste e pas la et donne beaucoup de force a la signification des choses, ment c’est ça que je travaille, de l’architecture comme éducation, l'idée est que l’architecture, l’environnement… ce n’est pas du conductisme mais il nous détermine, l’environnement qu’on construit, nous détermine, on se construit nous même a partir des espaces idées institutions, monuments immeubles que l'on construit

Il y a une phrase de ??? Que j’aime beaucoup citer « on donne forme aux immeubles, et les immeubles finissent par nous donner forme a nous même » et c’et le sens intéressant qui n’est pas le conductisme, il y a de l’archi social qui est très tendancieuse, l’architecture de Mussolini est remplie d’exemples…

Il y a un groupe de l’institution Alvar Aalto qui s’appelle PLAYCE …

Méthodologiquement on travaille un concept très basique qui est, incorpore toujours ces trois actions, pas comprise dans un sens linéaire, mais dans une globalité, percevoir, penser et représenter, la méthode qu’on utilise dans toutes notre guides avec les enfants.

Sunday 4 May 2008

La republique des Livres, 3 mai 2008

"La vertu première du volume de la Pléiade est de rappeler, grâce au recul et à la juxtaposition de ces textes désormais classiques, en quoi Lévi-Strauss a toujours été transdisciplinaire. C’est un bricoleur de génie, jonglant avec l’anthropologie, la psychanalyse, le récit de voyage, la littérature, la philosophie… On en voit mieux ainsi l’unité tant dans la réflexion que dans le style."

Pierre assouline