Saturday 29 March 2008

Problematique.

Dans un monde ou l'on a créé plus de savoir depuis cinquante ans que depuis l'avènement de l'homme (dixit Albert Jacquart), la classificassion aritotélicienne du savoir a-t-elle encore un sens?

Wednesday 26 March 2008

citation

« Il faut parler de la création comme traçant son chemin entre des impossibilités. » (Gilles Deleuze, Pourparlers 1972-1990, Ed. de Minuit, 1990, p. 182.)

un mot

http://fr.wikipedia.org/wiki/Isoglosse

Monday 24 March 2008

Moi, Albert Jacquard, ministre de l’Éducation, je décrète :

Préambule :

L’Éducation nationale ne doit pas préparer les jeunes dont l’économie ou la société ont besoin. La finalité de l’éducation est de provoquer une métamorphose chez un être pour qu’il sorte de lui-même, surmonte sa peur de l’étranger, et rencontre le monde où il vit à travers le savoir. Moi, ministre de l’Éducation nationale, je n’ai qu’une obsession : que tous ceux qui me sont confiés apprennent à regarder les autres et leur environnement, à écouter, discuter, échanger, s’exprimer, s’émerveiller. À la société de s’arranger avec ceux qui sortent de l’école, aux entreprises d’organiser les évaluations et la formation de leur personnel à l’entrée des fonctions. Il faut que les rôles cessent d’être inversés : l’éducation nationale ne produira plus de chair à profit.

Article premier :

Il faut supprimer tout esprit de compétition à l’école. Le moteur de notre société occidentale est la compétition, et c’est un moteur suicidaire. Il ne faut plus apprendre pour et à être le premier.

Article deuxième :

L’évaluation notée est abandonnée. Apprécier une copie, ou pire encore, une intelligence avec un nombre, c’est unidimentionnaliser les capacités des élèves. Elle sera remplacée par l’émulation. Ce principe, plus sain, permettra la comparaison pour progresser, et non pour dépasser les camarades de classe. Mettre des mots à la place des notes sera plus approprié.

Article troisième :

Les examens restent dans leur principe, sachant que seuls les examens ratés par l’élève sont valables. Ils sont utiles aux professeurs pour évaluer la compréhension des élèves. Mais les diplômes ou les concours comme le baccalauréat sont une perte de temps et sont abolis. Sur tous les frontons des lycées figurera l’inscription : " Que personne ne rentre ici s’il veut préparer des examens. "

Article quatrième :

Les grandes écoles (Polytechnique, l’ENA...) sont remises en question dans leur mode de recrutement. La sélection, corollaire nécessaire de la concurrence, et qui régissait l’entrée dans ces établissements, ne produisait que des personnalités conformistes, incapables de créativité et d’imagination. Pour entrer à l’ENA, des jeunes de vingt-cinq ans devaient plaire à des vieux de cinquante ans. Ce n’était pas bon signe.

Article cinquième :

Les enseignants n’ont plus le droit de se renseigner sur l’âge de leurs élèves. Les dates de naissances doivent être rayées de tous les documents scolaires, sauf pour le médecin de l’école. Il n’est plus question de dire qu’un enfant est en retard ou en avance, car c’est un instrument de sélection. Chacun doit avancer sur le chemin du savoir à son rythme, et sans culpabilisation ou fierté par rapport aux camarades de classe. Par contre, un professeur a le devoir de demander à l’élève ce qu’il sait faire pour adapter son enseignement, éventuellement programmer un redoublement. Le redoublement est d’une réelle utilité s’il n’a pas de connotation de jugement.

Article sixième :

Chaque professeur sera assisté d’un professeur de philosophie. Il faut en effet doubler l’accumulation des connaissances d’une approche par les concepts. Il faut en particulier passer par l’histoire des sciences, resituer les connaissances par rapport aux erreurs historiques d’interprétation des savoirs. Il faut que les élèves aient conscience des enjeux politiques qui se cachent derrière le progrès scientifique. On pourra rester quelques semaines sur un même concept, plutôt que de saupoudrer du savoir dans chaque cours.

Article septième :

Le travail des professeurs par disciplines est annulé au profit du travail en équipe. La progression du travail des classes ne doit pas être perturbée par des impératifs de programme.

Article huitième :

Chaque personne disposera dans sa vie, vers la fin de la trentaine, de quatre années sabbatiques afin de faire le point, se réorienter, apprendre d’autres choses. Chacun a le droit de vouloir changer de métier ou de vocation, parce qu’il n’est pas évident de se déterminer définitivement à dix-huit ans.

Article neuvième :

le ministère de l’Économie ne dictera plus ses besoins au ministère de l’Éducation. Dorénavant, le ministre de l’Économie donnera tous les moyens nécessaires à l’Éducation nationale pour réussir sa vocation.

SOURCE : L’Humanité

Jacquard, Albert

Friday 21 March 2008

Archi-jeux

Plus loin que la nuit et le jour.

Possible de faire de l'archi sans faire de voyage?

Monday 17 March 2008

Mise au point

Mettons nous d'accord: Non, il n'y a pas qu'un Steiner.
D'abord il y'eut Rudolf, peut-être d'autre avant, mais la liste est longue (http://fr.wikipedia.org/wiki/Steiner).
Rudolf Steiner, donc, celui des écoles Steiner-Waldorf, entre autre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_Steiner
& http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89coles_Steiner
...intéressant, disons.

Puis il y eut, et il y a toujours George Steiner, à priori un peu plus éloigné du propos pédagogique, mais qui mérite à mon avis non moins (voire plus) toute notre attention:
Pour exemple: « J'ai eu de la chance avec mes professeurs. Ils m'ont laissé persuadé que, sous sa forme la plus haute, la relation de maître à élève est une allégorie en acte de l'amour désintéressé. »
Voir donc également: http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Steiner
Deux essais sont centrés sur le thème de l'éducation : Maîtres et disciples et Éloge de la transmission. Le maître et l'élève.
J'ai lu le deuxième et fus conquis.

Voila, il me fallait remettre les pendules (suisses ou autres) à l'heure. Chose faite.

Tuesday 11 March 2008









Pour des cursus plus professionnalisés


Dans l'enceinte des universités, certains mots sentent parfois le soufre : l'autonomie en est un ; la professionnalisation en est un autre. Evoquer devant des universitaires ce que pourrait être une approche professionnalisante ou "par compétences" des cursus universitaires entraîne souvent une levée de boucliers contre une supposée dégradation de la vocation de l'université. Il suffit d'évoquer la mission d'orientation et d'insertion professionnelle attribuée par la loi Pécresse au service public de l'enseignement supérieur ou le rapport Hetzel (2006) pour créer des crispations intellectuelles.

Il est plus que temps de sortir du marasme des confusions. De quoi ne s'agit-il pas ? Ecartons les représentations erronées. Tout d'abord, des cursus universitaires conçus avec une approche professionnalisante ou "par compétences" n'éliminent pas l'acquisition nécessaire de connaissances disciplinaires ou scientifiques de haut niveau et fondées sur les avancées de la recherche : un enseignant, un médecin, un chimiste, un avocat, un ingénieur, un psychologue sans de solides connaissances ne peuvent être compétents.

D'autre part, de tels cursus ne consistent pas à adopter une seule modalité pédagogique (telle que l'approche par problème ou par projet, adoptée par certaines universités américaines ou européennes). Ce qui doit être recherché, c'est une variété de situations d'apprentissage (cours magistraux, situations d'étude de problèmes, projets, laboratoires, conférences, ateliers, stages, travaux dirigés...) concourant de façon cohérente à des objectifs de préparation à la vie professionnelle.

Ils ne se limitent pas non plus à vouloir répondre aux besoins à court terme des secteurs professionnels employeurs. Les évolutions des métiers et des contextes professionnels sont tels que des programmes fondés sur une logique d'adéquation formation-emploi à court terme seraient inappropriés et dangereux. Il ne s'agit pas de transformer les universités en des écoles professionnelles préparant à des postes de travail ou à des emplois. Il s'agit plutôt de développer chez les étudiants une large palette de connaissances et de compétences pour qu'ils puissent faire face à l'évolution des secteurs d'activité, y réussir des parcours et des transitions professionnels.

Enfin, les approches par compétences ne traitent pas de la même façon les diverses facultés ou établissements d'enseignement supérieur. Elles doivent se concrétiser de façon différenciée selon qu'il s'agit de facultés ou de départements préparant à des métiers (médecine, ingénierie, psychologie, notariat...) ou préparant à des champs professionnels pouvant inclure une grande diversité de métiers (lettres, sciences humaines, philosophie, droit, sciences de l'éducation, histoire de l'art...). Les études doctorales préparant à la recherche mériteraient également une approche particulière.

De quoi s'agit-il donc ? L'évolution et l'ouverture internationale du marché du travail, les exigences de compétitivité auxquelles ne peut se soustraire la France, entraînent pour les universités la nécessité de concevoir les cursus de formation et des parcours permettant aux étudiants :

- de disposer de solides chances de réussite dans leur insertion et dans leur vie professionnelle ;

- de se positionner, dès leur sortie de l'université, comme des offreurs de compétences et non pas comme de simples demandeurs d'emploi ou diplômés ;

- de savoir combiner et mobiliser en situation professionnelle les ressources (connaissances, savoir-faire, modes de raisonnement, capacités intellectuelles, réflexion critique, culture...) qu'ils ont acquises dans leurs cursus. Une véritable politique d'alternance articulant les formations au sein de l'université et les stages trouve, ici, sa place ;

- d'évoluer et de se développer professionnellement afin d'être mobiles sur des marchés du travail de plus en plus instables ;

- d'avoir acquis une forte capacité de réflexion critique et éthique leur donnant la possibilité d'être des acteurs d'innovation et de progrès dans leurs futures activités et contextes professionnels et de travailler de façon solidaire et efficace dans des collectifs de travail ;

- d'effectuer de nouveaux apprentissages tout au long de leur vie. Actualiser ses connaissances, en acquérir de nouvelles ou les approfondir, intégrer de nouveaux savoir-faire, s'entraîner à des raisonnements divers, tirer les leçons de l'expérience constituent des impératifs pour tout professionnel soucieux d'évoluer et d'être à la hauteur des changements de son environnement. Une bonne capacité d'apprentissage est une ressource essentielle pour défendre son employabilité.

Une telle approche justifie-t-elle le blocage des amphis et des laboratoires auquel on a assisté ces derniers temps ? En quoi serait-elle incompatible avec les missions traditionnelles de diffusion de savoirs de haut niveau, de recherche avancée et de réflexion critique sur le savoir ? Il faut que des idéologies dépassées rendent bien aveugles pour ne pas voir le bien-fondé et l'urgence de repenser intelligemment les liens de l'université avec la vie professionnelle. Un jour viendra où les nouvelles générations demanderont des comptes. Et avec raison.


Guy Le Boterf est directeur de Le Boterf Conseil, professeur associé à l'université de Sherbrooke (Canada).

LE MONDE | 11.03.08 | 13h04 • Mis à jour le 11.03.08 | 13h04

Monday 10 March 2008

Improbable plan de mémoire tout autant.


VERS UNE ARCHITECTURE DU RESEAU.
Pédagogies en question.


A BAS L'ECOLE !

Le processus de Bologne nous insère dans le monde de l'université, qui est tout autre que celui de l'école (Licence, master, DOCTORAT). Et qui dit doctorat dit recherche, et qui dit recherche dit outils de recherche. Quels sont les outils de recherche pour l'architecture (pour l'architecture spatiale, pour l'architecture informatique?)
Le concept du philosophe, le nombre de l'arithméticien, n'est il pas l'échelle de l'architecte? Et l'échelle n'est elle pas un mode de compréhension du réseau? (réseaux électriques à petite échelle, réseaux de rues à une échelle plus grande, réseaux de villes, réseaux de fleuves et d'océans, réseaux informatiques ou neuronaux?) A développer.



INTERDISCIPLANIRITE AVEZ VOUS DIT ?

Le métier d'architecte est fait d'interdisciplinarité. De l'art à la science. De la promotion à l'architecture participative. L'interdisciplinarité est pourtant bien loin d'être comprise au sein des écoles d'architecture, de Copenhague à Sofia. Et c'est la que le bas blesse, car en étant conscient de cette interdisciplinarité consubstantielle, on créerait des réseaux sans même nous en apercevoir. Réseaux de savoirs autant que de personnes. A voir.



PROJETER POUR COMPRENDRE.

La principale pratique pédagogique des écoles d'architecture est la pédagogie par projet. Et même si tout un tas de nouveaux pedagogues semblent découvrir la portée de ce mode d'enseignement, les écoles d'architecture en sont faites depuis le début. Le projet est un lieu d'apprentissage par l'expérience. Reste à savoir comment l'allier avec le réseau qui fait lui aussi partie du devenir-architecte. Pedagogie du réseau?

Sunday 9 March 2008

Experience

Ajouté ce jour le lien vers le Blog pour les prototypes de jeux pédagogiques
http://archijeux.blogspot.com/

Saturday 8 March 2008

Les idees transversales.

Premier post pour moi nouveau venu de l'appartement voisin de Romain à Mendrisio.

Un petit lien publicitaire pour architectonik, rassemblement d'étudiants de toutes les écoles de France, autour d'un sujet de réflexion. Pour la première édition, en 2006, le thème était tout simplement "L'école d'architecture Idéale". Les réponses vont de l'architecture à la réflexion pédagogique...
L'idée de ce workshop est très bonne puisque, il est organisé chaque année par des étudiants d'une école différente sous proposition d'un projet à l'école précédemment organisatrice. (des étudiants qui font travailler d'autres étudiants, en voila une drôle d'idée!)
Je pense que ce genre de démarches est a développer beaucoup plus, pour une pédagogie construite par expériences étudiantes, entre écoles.
Cette année c'est Lille qui organise...

http://architectonik.free.fr/

http://architectonik2007.free.fr/

http://architectonikbylille.over-blog.com/

Tuesday 4 March 2008

dessines moi une école

Pour une entrée par la grande porte
de la pédagogie de l'architecture à l'école

quoi de mieux qu'une sorte de concours national
où une classe ou groupe d'élèves
projettent l'école de leurs rêves
leur lieu de vie et d'apprentissage rêvé

en leur donnant les outils pour y arriver

moi je dis belle mission

Si on on leur fait exposer leur travail
et que c'est médiatisé

alors de fait, la France, les enfants, et l'éducation nationale
auront compris que la pédagogie par projet s'impose

et ça c'est une belle base pour évoluer

Rappel: Regarder le mémoire de Twist!

Freinet écrivait en 1964 dans ses invariants pédagogiques :


  • « La voie normale de l’acquisition n’est nullement l’observation, l’explication et la démonstration, processus essentiel de l’Ecole, mais le tâtonnement expérimental, démarche naturelle et universelle ».
  • « Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs. »

pédago-comparateur institutionnel

http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_PISA

http://www.oecd.org/document/24/0,3343,en_32252351_32235731_38378840_1_1_1_1,00.html

Monday 3 March 2008

Piste

http://www.cipe.fr/ESPACE_EDUCATION/accueil.php

Sunday 2 March 2008

Pédagogie institutionelle (encore)

« Ainsi se poursuit un débat permanent dont l'enjeu est le fonctionnement pédagogique de l'école lui-même. La transmission orale de la loi c'était la « théatralité » de notre projet (...). C'est faire confiance, à priori, aux individus au détriment des strucutres pré-établies, d'une loi fondatrice qui n'évolurait pas et serait d'abord contraigante

« Postulat Neuvillois: Chercher quand quel domaine un enfant est le plus doué, lui permettre devellopper à satiété et constater qu'alors, il a progressé partout.

« Justement, parce qu'il s'agit d'enfants et que l'enjeu est d'importance, le materiel utilisédoit être aussi performant que celui des professionnels. Le soin apporté à la tactique, à la technique au football, aux costumes et à la mise en scène au théatre, aux ingrédients et à la cuisson en cuisine doivent indiquer sans l'ombre d'un doute que la chose est sérieuse, authentique, faite suivant les règles ».

Institution/revue de psychothérapie institutionelle,N°34,Psychothérapie et pédagogie institutionelle, Mars 2004


(Voir aussi toute la page 101 du même Numéro)