Sunday 21 December 2008

Le monde, Samedi 21 decembre 2008

"Il y a une bonne poignée d'années, le grand communicateur mosellan qu'était le maire de Metz, Jean-Marie Rausch, amateur de technologies d'avenir, avait fait ce constat sociologique au Sénat : "Le changement de société que nous vivons actuellement en passant de la société industrielle à la société de l'information transforme radicalement le comportement des hommes, et la société verticale et hiérarchique va probablement être remplacée par une société beaucoup plus transversale sous forme de réseaux ; la nouvelle société va s'administrer de par la volonté, l'espoir et l'esprit des gens, donc d'une manière totalement différente de la société industrielle ; or l'Etat, le gouvernement, l'état d'esprit français restent complètement ou presque basés sur le système de la société industrielle qui est pyramidal, c'est-à-dire hiérarchique et vertical."

Lisons donc peut-être aussi dans le "malaise des jeunes", que dit ressentir le ministre de l'éducation nationale, cette confrontation des sociétés verticale d'antan et horizontale de demain. Le numérique fait naître une civilisation en rupture : horizontale, transverse, e-médiate. La génération qui manifeste est celle des "digital natives", nés avec un mobile sur l'oreille et une souris dans la main. La génération Messenger, qui se mobilise par Texto, antijacobine par essence technologique, pour qui la télé, la radio, les journaux imprimés ne sont qu'arts mineurs. On note que, chez les jeunes de 15-24 ans, 50,3 % des contacts avec les médias se font hors ces trois piliers-là (contre 29,5 % pour l'ensemble de la population, sondage Médiamétrie).

Certains enseignants, parfois même dans les grandes écoles, font cette autre observation. Les jeunes adultes zappent d'un cours à l'autre, cherchant moins la magistralité que le partage d'expériences. On prend ou on ne prend pas. Cela rapproche, via la technologie, des modèles scandinaves. Pierre Forthomme, anthropologue et conseiller en management, rappelait dans La Tribune (2 juillet) que, dans l'enseignement suédois, dès l'école primaire, "l'écolier apprend que l'instituteur n'a pas le monopole du savoir et est encouragé à s'appuyer sur ses camarades pour apprendre et progresser. Dans un tel système, le citoyen fait très tôt l'expérience qu'il est naturellement en capacité d'avoir une influence sur le cours des choses. Certes, son influence est partielle, effective seulement si elle s'agrège intelligemment avec celle des autres, mais en aucun cas elle ne dépend du bon vouloir d'une autorité qui se situerait au-dessus". Pour la France, là est l'éventuel changement de paradigme.



Les manifs de la société horizontale, par Jean-Michel Dumay

Saturday 13 December 2008

Systeme et rôles.



    « Par une froide journée d’hiver un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’écarter les uns des autres. Quand le besoin de se réchauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de sorte qu’ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux maux jusqu’à ce qu’ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendît la situation supportable. Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur vie intérieure, pousse les hommes les uns vers les autres ; mais leurs nombreuses manières d’être antipathiques et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. [...] »

    Arthur Schopenhauer dans Parerga et Paralipomena, II. §396, Les porcs-épics.



L'école crée la polémique. Que ce soit sur le «quoi enseigner», le «comment enseigner», ou même le «pourquoi enseigner» les maîtres, devenus aujourd'hui professeurs, n'ont jamais réussi à se mettre d'accord. Ils avancent et ils reculent, à la manière des porc-épics de Schopenhauer, sans jamais trouver de position qui leur convienne à tous. C'est peut-être cette force du doute mêlé d'inconfort qui leur a permis de construire, il y a près de mille ans, l'institution scolaire suprême : l'université. Cette histoire triplement millénaire serait bien trop longue à décrire ici (1). Contentons-nous pour l'instant de comprendre les liens fondamentaux unissant l'institution scolaire et le monde qui l'a créée.


Avec l'invention de l'Ecole, le sorcier, le druide, le sage, et tout ces hommes qui ont œuvré pour la connaissance du monde trouvent un corps commun, voué au développement spirituel et intellectuel des jeunes générations. Le fait de s'organiser en écoles pousse ainsi les maîtres à travailler avec leurs pairs, voire à se confronter sur le sens et le bien-fondé de ce qu'ils transmettent aux élèves.


Les étudiants sont dès lors regroupés au sein d'une institution scolaire qui leur délivrera statuts et diplômes... s'ils ont eu la bonne idée de se conformer aux normes en vigueur. Car l'institution scolaire, comme toute bonne institution, est une affaire de normes (2).


Voilà ce qui nous intéresse ici. Plus précisément , ce sont les rôles que ce système de normes détermine. Car l'institution a beau avoir évolué, ses bases normatives restent les mêmes depuis les origines : ce que l'on apprend à l'école, et la manière dont on l'apprend, est défini par des conseils réunissant des professeurs et des administrateurs - et plus tard des étudiants. Ces conseils statuent sur le contenu des programmes, les méthodes pédagogiques, et même l'organisation des études. Ce sont eux qui discutent de ce que l'on apprendra demain, comment l'on apprendra, pourquoi l'on apprendra... et les réformes du système scolaire de se succéder au fil des sciècles.


A chaque réforme correspond une critique virulente, et cela depuis que l'école existe. C'est d'ailleurs ce qui permet à l'institution d'évoluer. J'en veux pour preuve les critiques envers l'autorité papale au XI° siècle, qui ont débouché sur la création de la première université, à Bologne (1).


Les critiques, lorsqu'elles sont fondées, donnent à voir le système sous un angle nouveau, servant de point de départ à la discussion. Prenons donc la critique d'Ivan Illich en référence, pour (re)connaître l'Ecole d'aujourd'hui.


Selon lui, le temps serait venu d'abolir le système pour aller vers une transmission des savoirs sans intermédiaires, de celui qui veut savoir à celui qui sait, grâce à de nouveaux « réseaux de transmission » (3).


Le problème n'est pas ici de juger de l'obsolescence, ou non, d'un système scolaire vieux d'au moins trois mille ans. Tâchons plutôt de comprendre ce qui a mené Illich, et bien d'autres, à repenser l'Ecole. Et voyons si cela entre en résonance avec nos écoles d'architecture.


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  1. Pour l'histoire de la formation de l' « institution-Ecole », voir Michel Rouche dans l'Histoire de l'enseignement et de l'éducation, Th. I, Des origines à la Renaissance, éd. Perrin, coll. Tempus, Paris, 2003, 728p.

  2. « Une institution est un système de normes qui structurent un groupe social, règle sa vie et son fonctionnement. »

    G. Lapassade dans Groupes, organisations et institutions, éd. Gauthier Villars, Paris, 1967, 214p., p.197
  3. « Un véritable système éducatif devrait proposer trois objectifs. A tous ceux qui veulent apprendre, il faut donner accès aux ressources existantes, et ce à n'importe qu'elle époque de leur existence. Il faut ensuite que ceux qui désirent partager leurs connaissances puissent rencontrer toute personne qui souhaite les acquérir. Enfin, il s'agit de permettre aux porteurs d'idées nouvelles, à ceux qui veulent affronter l'opinion publique, de se faire entendre. »
    Ivan illich dans Une société sans école, Paris, Ed. du Seuil, 1971, 187 p., pp. …




Friday 12 December 2008

Systeme et besoins.

on tape dans le Mille: Besoin de sécurité, besoin de sociabilisation: réseaux. Besoin de confiance en soi: recherche d'identité.

Voir Maslow, nu psychologue des années 50: http://www.workitout.ca/weblog/images/Maslow-Revich-Compare.gif

Ahah.

Thursday 11 December 2008

Tout savoir un peu.

Pour ne rien oublier de ce qu'il a à faire, il [l'architecte] en doit dresser de bons mémoires, et pour cet effet savoir bien écrire; il doit savoir dessiner afin qu'il puisse avec plus de facilité, sur les dessins qu'il aura tracés, exécuter tous les ouvrages qu'il projette.

Il doit donc savoir écrire et dessiner, être instruit dans la géométrie et n'être pas ignorant de l'optique, avoir appris l'arithmétique et savoir beaucoup de l'histoire, avoir bien étudié la philosophie, avoir connaissance de la musique et quelque notion de la médecine, de la jurisprudence et de l'astrologie.



Vitruve dans les dix livres de l'architecture, livre I, chapitre I "de l'education des architectes.

http://www.cgagne.org/vitruve.htm

Mégalomanie vitruvienne.

Donc, puisque l'architecture est enrichie de la connaissance de tant de diverses choses, il n'y a pas d'apparence de croire qu'un homme puisse devenir bientôt architecte, et il ne doit pas prétendre à cette qualité à moins qu'il n'ait commencé dès son enfance à monter par tous les degrés des sciences et des arts qui peuvent s'élever jusqu'à la dernière perfection de l'architecture.

Il pourra se faire que la plupart ne puisse pas comprendre que l'entendement et la mémoire d'un seul homme soient capables de tant de connaissance; mais quand on aura remarqué que toutes les sciences ont une communication et une liaison entre elles, on se persuadera que cela est possible.



Vitruve dans les dix livres de l'architecture, livre I, chapitre I "de l'education des architectes".


http://www.cgagne.org/vitruve.htm

Monday 8 December 2008

réforme lmd

réforme

Déclaration commune des ministres européens de l'éducation - 19 juin 1999 - Bologne

Par cette déclaration, nous nous engageons à réaliser ces objectifs - dans le cadre de nos compétences institutionnelles et en respectant pleinement la diversité des cultures, des langues, des systèmes éducatifs nationaux et l’autonomie des universités – afin de consolider l’espace européen de l’enseignement supérieur. A cette fin, nous poursuivrons dans la voie de la coopération inter gouvernementale, ainsi que dans celle des organisations non gouvernementales européennes compétentes dans le domaine de l’enseignement supérieur. Nous comptons à nouveau sur la réponse prompte et positive des établissements d’enseignement supérieur et sur leur contribution active au succès de nos efforts.

DECLARATION

Lionel Dunet président de l'ordre des architectes

entretien fait par Dominique Errard pour "manifeste pour les villes" sur le thème du développement durable dans l'architecture

La mise en œuvre de l'Habilitation à exercer la maîtrise d'œuvre en nom propre (HMO) par le ministère ne vous satisfait pas. Pourquoi?
Il y a des problèmes dans cette mise en œuvre. Nous en discutons actuellement avec le ministère : les étudiants ne savent pas très bien ce que l'on attend d'eux et les professionnels ne connaissent pas le statut de ces étudiants qui ne sont apparemment plus en formation initiale… mais pour lesquels le ministère délivre l'habilitation. Chaque école adopte son système. Tout cela est bien confus. Nous demandons qu'il y ait unicité du programme, des contenus et des pratiques dans toute la France. De plus, cette formation qui hier était à la charge de l'Etat est aujourd'hui, sur décision du ministère, à la charge de la profession...

Que proposez-vous?
Nous proposons au ministère le Carnet-métier architecte élaboré avec l'Unsfa et le Syndicat de l'architecture. Ce document extrêmement complet doit devenir pour le jeune architecte un guide pour construire un parcours professionnel d’excellence. Nous voulons d'ailleurs promouvoir la validation des acquis de l'expérience. Cette pratique des jeunes diplômés qui existe depuis toujours au sein de la profession doit être maintenue et doit pouvoir être préférée dans le cadre de la HMO.

D'autres points posent des problèmes dans la réforme de l'enseignement?
La réforme de l'enseignement introduit deux types d'architecte : celui qui peut construire et celui qui ne peut pas. Cette dichotomie est très gênante. Ce n'est pas lisible pour le public. D'autant plus que ceux qui sont diplômés d'Etat ne peuvent pas porter le titre s'ils ne sont pas habilités et inscrits à l'Ordre. C'est compliqué. Il va falloir clarifier cela d'autant plus que d'autres diplômés en architecture ayant des exercices professionnels hors pure maîtrise d’œuvre veulent utiliser le titre d'architecte…

Demandez-vous toujours votre rattachement au ministère de l'Ecologie ?
Nous ne voulons pas être enfermés dans le ministère de la Culture. Ce qui est important c'est que nous ayons la liberté de dialoguer avec tous les ministères comme ceux de l'Ecologie, du Logement ou des Finances. Parce que l'architecture n'est pas un fait uniquement culturel, nous ne voulons pas rester marginaux sous une tutelle marginale…

http://www.manifestepourlesvilles.com/themes/culture-architecturale/lionel-dunet-les-architectes-formes-au-developpement-durable-d-ici-a-deux-ans-1

Pédagogie Active: Le projet

Un élément important de la pédagogie active est la notion de projet. Dans cette acception, le terme projet désigne

la conception, la prévision d'une démarche selon laquelle l'esprit doit déployer une activité véritable en vue d'une fin précise.

Le projet comporte :

  • des difficultés, que l'apprenant doit surmonter ;
  • des problèmes qu'il doit résoudre ;
  • des contenus qu'il doit comprendre, définir, assimiler, réutiliser ;
  • des plans qu'ils doit élaborer, mettre en œuvre.

On passe ainsi d'une séquence traditionnelle

  • cours (assimilation de notions) ;
  • exercices (mise en application des notions) ;
  • contrôle (évaluation)

à une séquence

  • confrontation à un problème concret ;
  • recherche d'information concernant ce problème (autoformation) ;
  • recherche d'une solution au problème,

l'évaluation portant sur la globalité de la démarche, et notamment sur le savoir-être.


http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_active


Tuesday 2 December 2008

pedagogie nouvelle.

L'éducation nouvelle est un courant pédagogique qui défend le principe d'une participation active des individus à leur propre formation. Elle s'oppose par définition à la Pédagogie traditionnelle. Elle déclare que l'apprentissage, avant d'être une accumulation de connaissances, doit avant tout être un facteur de progrès global de la personne. Pour cela, il faut partir de ses centres d'intérêt et s'efforcer de susciter l'esprit d'exploration et de coopération : c'est le principe des méthodes actives. Elle prône une éducation globale, accordant une importance égale aux différents domaines éducatifs : intellectuels et artistiques, mais également physiques, manuels et sociaux. L'apprentissage de la vie sociale est considéré comme essentiel.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_nouvelle

Makarenko.

« Quand on prononce le nom de Makarenko, on pense immédiatement à la « collectivité éducative », mode d’organisation largement reconnu aujourd’hui dans la pédagogie progressiste. Makarenko en a étudié différents aspects, par exemple l’indissociabilité des liens extérieurs et intérieurs, la corrélation entre la collectivité générale et les collectivités primaires, les types de rapports intracommunautaires et les fondements organisationnels de la collectivité, ainsi que ses traditions, son style et son ton. Il a inclus dans la vie de la collectivité éducative tous les rapports et types d’activité représentatifs de la société démocratique. Ses idées sur l’évolution des fonctions éducatives de la collectivité, qui devient, d’objet passif sur lequel s’exerce l’action des pédagogues, un sujet actif prenant en main l’organisation de sa vie propre, sont extraordinairement modernes. »

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http://www.ibe.unesco.org/publications/ThinkersPdf/makarenf.pdf

Metier.



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Histoire du métier d'architecte en France,Gerard Ringon, Paris, Puf, 1997, 127p.

Monday 17 November 2008

PLAN.




programme educatif bauhaus

réseau cumulus

Le réseau CUMULUS est né en 1990, à l’initiative d’Yrjo Sotamaa - Recteur, Raimo Nikkanen - Professeur de Design industriel et Eija Salmi - Directrice en charge des affaires internationales de l’Université d’Art et de Design d’Helsinki en Finlande.

CUMULUS a développé un excellent esprit de coopération interuniversitaire au service des besoins de ses membres, des étudiants et des professeurs.
CUMULUS est à l’origine de programmes de conférences internationales, de masters européens, de groupes de travail et de l’organisation d’importantes expositions de création.
CUMULUS est avant tout un formidable réseau permettant et facilitant les échanges d’étudiants et d’enseignants dans 26 pays. Les écoles de CUMULUS se réunissent deux fois par an en assemblée générale dans différentes écoles membres pour confronter leurs regards sur la pédagogie, l’enseignement et la recherche en matière de design sous forme de colloques et de conférences.

www.cumulusassociation.org

Sunday 9 November 2008

Ordre des architectes en France

[modifier]

Histoire [modifier]

L'Ordre des architectes a été créé d'après un projet de Jean Zay, ministre de l'Instruction publique dont dépendait alors la direction des Beaux-Arts (qui est devenue le ministère de la Culture). Ce projet est devenu effectif par une loi, promulguée en 1940 par le Régime de Vichy et réactualisée en 1977, qui définit l'architecture relativement à l'intérêt public comme une activité à vocation d'abord artistique, puis culturelle. Son principe est de séparer l'activité économique de la construction (les entrepreneurs et les fabricants de matériaux) de l'activité libérale de conception et de vérification afin que l'architecte puisse intervenir de façon neutre pour arbitrer entre les intérêts des entrepreneurs, des propriétaires et du public, tout en faisant valoir les dimensions artistiques et culturelles de sa mission.
Pour cela, la rémunération de l'architecte, qui faisait l'objet d'un barême officiel est rendue indépendante des objectifs financiers des entrepreneurs, des fabricants et des promoteurs, et il lui est par conséquent interdit d'exercer en même temps les activités d'entrepreneur, de marchand de matérieux, de promoteur ou d'agent immobilier, ou de recevoir des commissions ou des ristournes de ceux-ci. Il peut ainsi, d'une part bien choisir les entreprises et les matériaux lors des appels d'offre, ensuite les contrôler en toute objectivité, d'autre part imposer au maître de l'ouvrage des choix techniques et artistiques qui ne servent pas directement ses intérêts mais l'intérêt du public tel qu'il est défini par les différents ministères concernés (santé, finances, affaires sociales, monuments historiques, consommation, sécurité, etc..).

Organisation [modifier]

L'Ordre des architectes est une personne morale de droit public dont les membres sont toutes les personnes qui exercent la profession d'architecte et dont le statut est un décret pris en Conseil d'État en application de la loi de 1977 sur l'Architecture. Son statut est un décret pris en Conseil d'État en application de la loi de 1977 qui définit l'architecture comme une expression de la Culture et la place sous la tutelle du Ministère de la culture .

Il est dirigé par des conseillers régionaux et par des conseilles nationaux élus au suffrage universel.

Il possède une juridiction disciplinaire qui comporte un conseiller d'État et se prononce sous appel des juridictions administratives; elle peut prononcer des recommandations, des avertissements, des injonctions de faire, la radiation d'un architecte, la liquidation d'une société d'architecture et mettre en place son administration provisoire. Il possède aussi une juridiction arbitrale pour l'interprétation des conventions d'architecte et pour trancher les différents nés entre les associés des sociétés d'architecture .


wikipedia.

Monday 27 October 2008

Plan de mémoire.....in progress.....

A l’école des réseaux. Paradoxe et complexité comme ferment des écoles d’architecture européennes.

I. Le Paradoxe conformiste.

1- Le Système et ses rôles

  • L’Ecole garante des besoins de la société

Cf. : Entretien, Bucarest / Recteur de la chaire d’Urbanisme – p.19

Cf. : Ivan Illich, Deschooling society.

-Besoin de professionnalisation.

-Besoin de sécurité : Législation et diplômes (« sanctionner » l’apprentissage)

-

-

Cf. : Changements de législation universitaire en France depuis 40 ans jusqu’à Bologne. Voir time line.

Cf. : Entretien, Zagreb / Professeur d’Architecture – p.4

  • Les écoles (de pensée / Enseignants), garantes de la transmission des savoirs

Cf. : Gilles Deleuze, Abécédaire / P comme Professeur

Cf. : Louis Kahn, Ombre et Lumière.

Cf. : Georges Steiner, Eloge de la transmission. Le maître et l’élève.

Cf. : Entretien, Sofia / Professeur d’histoire –p.43

-Savoirs / Savoir-faire à transmettre : -Génération d’idée

-Intuition / Sensation

-Confiance en soi

-

-

  • Les étudiants garants de « l’air du temps »

Cf. : Hermann Hesse, Le jeu des perles de verre.

Cf. : Entretien, Berlin / Professeur d’Architecture – p.9

Cf. : Entretien, Zagreb / Professeur d’Architecture – p.3

-Profil générationnel

-Profil complexe

Cf. : Edgar Morin, Relier les connaissances.

2 – Le Système et ses moyens

  • La Pédagogie comme outil

Cf. : Emile Durkheim, Histoire de l’éducation en France.

Cf. :

  • La Pédagogie Par Projet (PPP) redécouverte par les pédagogues

Cf. : Colloque de Louvain la Neuve - Belgique, 2007

Cf. : Article La pédagogie par projet dans les écoles d’Architecture (source ?)

  • La Pédagogie Du Projet (PDP) constitutive de la trame de transmission

Cf. : Entretiens

Cf. :

-La PDP comme promoteur de la création

-Le paradoxe du système : Rôles / Moyens , Conformisme / Création

II. Le Paradoxe de Bologne.

1 – Les réseaux

2 – L’Emulation

III. Le paradoxe de l’Autodidacte

Wednesday 22 October 2008

Sunday 5 October 2008

Problematique.

Depuis leurs débuts il y a plus de mille cinq cents ans, les écoles n'ont cessé de créer des réseaux complexes d'échanges, de savoirs comme de personnes. Il s'agira, dans ce mémoire, d'éclaircir les formes que prend cette complexité dans les écoles d'architectures (1). Pour ce faire, nous nous demanderons quels sont les paradoxes inhérents à la formation architecturale, au travers d'entretiens ménés dans une douzaine d'écoles d'architectures en Europe.



Prenons tout d'abord l'école comme institution. Sa vocation première est de garantir la formation des élèves à une certaine culture, en l'occurence architecturale. Pour jouer son rôle de garant, l'école doit ête sûre de ses ressources, qu'elles soient humaines, systémiques ou cognitives. C'est d'ailleurs ce qui la place devant ses limites: le besoin de confiance en ses propres moyens pousse souvent l'école au conformisme (2). Mais ce constat est loin d'être valable pour toutes les écoles, surtout d'architectures. Car la formation de base dispensée dans ces institutions est la formation à la projetation, c'est à dire l'aptitude à regarder vers ce que pourrait être le futur. Se conformer à une réalité présente quelle qu'elle soit, pour en dégager de nouveaux agencements. Ne pas accepter les règles sans les soumettre à la critique. Le dessein des écoles d'architectures en tant qu'institutions scolaires (à savoir la formation d'architectes conformes au mode de fonctionnement de leur société) semble ainsi en concurrence avec la base pédagogique même de ces écoles (la formation au projet en tant qu'acte de création, qui n'est autre que la remise en cause du conformisme).



Mais si le système pédagogique défend une certaine idée du non-conformisme, il est lui même en proie à des maux qui le dépassent, quant à sa relation avec la société qui l'a créé. En effet, on attend de l'architecte qu'il crée des projets où tous les problèmes liés à la construction seront pensés; qu'ils soient d'ordre technique, sociologique, philosophique ou même artistique. La formation au projet d'architecture s'alimente donc d'une pléthore de savoirs assimilés au champs architectural. Ces savoirs sont dispensés, selon les pays, sous forme de cours, de séminaires, d'exercices. Et pour ce faire, les écoles n'ont d'autre choix que de suivre la classification aristotélicienne des savoirs: c'est la route vers la spécialisation (3). L'école a donc pour but de former les architectes à dépasser la vision disciplinaire des problèmes, tout en leur inculquant cette même vision disciplinaire par le biais de leur formation.


Revenons, pour finir, sur ce champs architectural contenant les savoirs qu'un étudiant en architecture doit connaître. Il ne peut pas tous les appréhender, c'est entendu. Une vie entière d'architecte serait sûrement trop courte pour les embrasser tous. C'est pour cela que l'on mise sur la spécialisation. Mais ce n'est pas tout. Les étudiants sont aussi formés à trouver par eux-même les informations qu'ils transformeront en savoirs: c'est le principe de l'autodidacte. Laisser l'étudiant au coeur du système, qu'il soit lui-même le liant entre toustes ces informations qu'il peut récolter. Qu'il se crée son propre parcours, qu'il soit libre d'apprendre les choses à sa manière, de prendre son temps, comme l'ont fait les grands architectes modernes, dans un cadre universitaire qui pousse pourtant dans un sens contraire.

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(1) Edgar Morin in Introduction à la pensée complexe, Paris, ed. Points, coll. essais, 2005, 158p.
(2) Ivan illich in Une société sans école, Paris, Ed. du Seuil, 1971, 187 p.
(3) Aristote in Métaphysique, tome 1, Livre E, Librairie philosophique J. Vrin, 2000, 309p.

Wednesday 24 September 2008

Tuesday 23 September 2008

Vaches sphériques et science des réseaux


sphericalcow.1215098437.Jpg Les graphes représentant les réseaux sociaux auxquels nous sommes connectés sont appétissants. Ils permettent de faire de belles présentations en PowerPoint, mais “ça n’est pas parce qu’une image est jolie qu’elle est utile” rappelle Éric Bonabeau.

Président-fondateur d’Icosystem et spécialiste des systèmes complexes, Bonabeau a saisi l’occasion de Supernova 2008 , la conférence qui s’est tenue à la mi-juillet à San Francisco pour dénoncer la mode du “graphe social”. Il s’agit “de constructions mentales, de métaphores” dont les scientifiques se servent pour créer des modèles. Mais ça reste très loin de la réalité. C’est un peu, dit Bonabeau, comme si pour étudier la production de lait d’une vache on partait de l'hypothèse qu'elle est sphérique.

Tout le problème est que le graphe en question ne nous parle jamais que de la distribution des nodes (noeuds), la partie la plus facile à identifier mais la moins utile d’un réseau. “Il ne suffit pas d’en avoir la topologie,” estime Bonabeau, “il faut savoir à quoi il sert. Il faut distinguer entre “structure et fonction”. La structure étant la topologie et la fonction, l’activité.

Il ne suffit pas (c’est ce que je comprends) de savoir où sont les nodes et lesquels sont connectés, il faut savoir ce qui passe par ces liens, la nature et la qualité des échanges, des flux… et pouvoir rendre compte de leurs articulations complexes, de l’activité d’ensemble.

Une autre limite de l’approche structurelle a été mise en cause par Raissa D’Souza, chercheuse à l’Université de Californie - Davis pour qui “de nombreux réseaux ont des topologies comparables et des activités très différentes.” On ne prend pas assez en compte le fait que les nodes dépendent énormément du contexte dans lequel ils se trouvent. C’est ainsi qu’une connectivité intense peut être une bonne chose pour des réseaux sociaux et un vrai problème dans le cas des épidémies (pour la compréhension desquelles la science des réseaux est d’une utilité considérable) dans la mesure où elle facilite la transmission de la maladie.

“De nombreux processus dynamiques ont lieu le long des liens; les comprendre est la prochaine frontière de la recherche en matière de réseaux.”? rappelle Albert-László Barabási, auteur de Linked.

Fonction, contexte, dynamique des liens… voilà de passionnants sujets de recherche si vous voulons mieux comprendre ces réseaux sociaux auxquels nous attachons tant d’importance… et que nous utilisons de plus en plus.

Saturday 7 June 2008

story telling/ utilisabe en pédagogie?

"Dans un espace public saturé de récits où toute information doit, pour atteindre sa cible, se présenter sous la forme d'une story, la construction narrative d'une identité politique n'est plus laissée ni au hasard ni au talent. Les livres des candidats ont une fonction précise. Chaque souvenir, chaque idée, chaque expérience constitue l'atome narratif d'une séquence qui doit conduire l'homme politique au pouvoir. Elle le programme et le profile."

Obama et les signes (1), par Christian Salmon

Thursday 5 June 2008

Eric Lengereau.

"Depuis plus d’une vingtaine d’années, dans les pratiques artistiques comme dans les productions architecturales et l’aménagement des territoires (urbains, suburbains et ruraux), dans les évolutions pédagogiques comme dans les avancées doctrinales, s’expriment de nouvelles ouvertures intellectuelles, de nouvelles porosités disciplinaires, de nouvelles perméabilités conceptuelles." (1)



Ah bah oui m'sieur, quel constat époustouflant dis donc. Manquerait plus qu'on recherche dessus maintenant...

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(1) in: Arts, architecture et paysage, programme interdisciplinaire de recherche, Paris, mars 2005. http://www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/aap_4emeappeloffre.pdf

Alberto Perez Gomez.

"First of all, I believe that the primary embodiment of architecture is indeed the built work. However, as I said before, the complexity of our present cultural situation makes it perhaps more possible now than ever that we find the architectural imagery - this mode of communication which is in fact about understanding limits - in other media. Architecture reveals limits for other modes of communication that are more closely connected to language." (1)


Encore un qui n'est pas d'accord avec un Korzybski et sa sémantique générale. Comme un peu tout le monde d'ailleurs. Mais qui parle finalement de choses parentes: même si le monde humain est formé de langage, c'est à ses limites que l'architecture se déploie. Pensée plus détaillée en page 137 du bouquin ci dessous. (2)




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(1) EAAE news sheet, n°64, bulletin 3 d'octobre 2002, Leuven, 48 p.
http://www.eaae.be/eaae2/documents/NewsSheets/20021064.pdf

(2)
Alberto Pérez-Gómez, Built upon Love: Architectural Longing after Ethics and Aesthetics, Chicago, 2006, MIT Press LTD, 259 p.
http://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=q4KFboR44vgC&oi=fnd&pg=PP10&dq=authornbsp:a-perez-gomez&ots=n1gjLCzKbg&sig=EbPM2yHdtGxFKMjyHrOEUZ6ZJIs#PPP1,M1

Tuesday 27 May 2008

Test du miroir.

Comme son nom l'indique...


http://fr.wikipedia.org/wiki/Test_du_miroir






La conscience de soi donc. Qui donne plus tard la conscience du territoire. Une carte n'est pas le territoire c'est bien ça Alfred?

Sunday 25 May 2008

Korzybski.

L'architecture appelle à penser le monde. Elle n'est pas le seul fait de murs et de lumières, mais aussi de pensée sur les représentations. Une carte n'est pas le territoire disait Korzybski dans son introduction a la sémantique générale. Et c'est ce même Korzybski qui a développé toute une manière de sentir le monde, indépendante de la pensée verbale. Pour la résumer, il nous fait comprendre qu'au lieu de traiter tous les problèmes avec comme seul outil la raison, le langage (en gros l'hémisphère droit du cerveau, la partie "consciente" de l'activité cognitive) on peut aussi les aborder avec l'intuition (en gros l'hémisphère gauche qui traite la partie "inconsciente" de l'activité cognitive.) C'est bien sûr à développer, mais on peut déjà s'accorder à dire que l'architecture intègre les deux parties: l'activité raisonnée et l'activité intuitive.




La Vilette.

A rencontrer.

http://www.paris-lavillette.archi.fr/pedagogie-architecture/index.html

Thursday 22 May 2008

Bruno Latour



http://www.bruno-latour.fr/poparticles/poparticle/P-117_KOOLHAAS.html



"Puisque les architectes, c'et bien connu, dévorent une théorie générale à chaque petit déjeuner, un philosophe qui s'assied à leur table se trouve toujours dans la situation du Petit Poucet : pour l'Ogre qui le reçoit, il n'est jamais que de la chair fraîche." (1)






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(1)
in Architecture d’aujourd’hui, Nov-Décembre, n°361 pp. 70-79.

Monday 19 May 2008

saint saens.

Métaphysique disions nous. La métaphysique d'Aristote qui plus est. Celle qui nous enseigne un monde fait d'êtres ayant chacun leur nature propre. Quelle belle idée que la métaphysique. Aller au delà de la physique, ne plus être contraint par le lois de la perception sensorielle pour enfin comprendre le monde.

Le seul hic, c'est que pour construire cette compréhension, et fonder ainsi sa philosophie, Aristote est contraint de négliger une partie de ce monde, ce qu'il appelle "accident": le hasard, le fortuit... ce qui n'est, et ne peut être, le produit d'aucun savoir, d'aucun savoir faire. Et c'est là un point crucial de sa pensée:


" O
n voit qu'il n'y a pas de science de l'accident. Toute science a pour objet, en effet, ce qui est toujours, ou ce qui est le plus souvent. Comment, sans cela, apprendre soi-même ou enseigner autrui?" (1)

On entrevoit le début d'un problème... Comment apprendre et enseigner sans faire de l'accident une quantité négligeable?





Un peu d'histoire, pour commencer.
Alors que les théories d'Aristote sortent tout juste de l'oubli, aux alentours du XIIIeme siècle, circule un roman relatant un épisode pour le moins curieux de la vie du philosophe... Celui-ci reprochait à son élève Alexandre de délaisser ses études pour l'amour d'une courtisane, Phyllis. La jeune femme se vengea en séduisant le philosophe, se promettant à lui s'il se laissait chevaucher par elle (2). Il céda, nul n'en aurait douté, et Phyllis prévint Alexandre en chantant un lai d'amour. Ce dernier ne manqua pas de se moquer de son maître.

Cette épisode rocambolesque n'est évidemment qu'une fable (3). Mais elle dénote du climat subversif agitant le moyen âge, au moment même où les premières universités voyaient le jour. La pensée d'Aristote devait être très critiquée, si l'on en croit cette sculpture et les nombreuses gravures du même ton. Le principal reproche fait au philosophe était alors la désintégration totale des sens dans sa pensée globalisante du monde.

Car l'humain n'est pas seulement fait d'un cerveau, bien ou mal pensant. Il a aussi des yeux, des oreilles, un nez, une bouche et une peau. Il voit, il entend, il sent. Il arrive même qu'il tombe amoureux, défiant toutes les raisons du monde. Et ses actions ne sont pas toujours le fruit d'une pensée raisonée. C'est pourtant ce que préconise Aristote dans sa philosophie, qui sera bientôt reprise par des générations entières de professeurs.

En effet notre système scolaire, s'il a été fondé par le Clergé, tire ses racines de la culture antique (4). Et la catégorisation du monde mise en avant par Aristote en est un des fondamentaux. Non pas dans la forme, avec les dix catégories de l'être que l'on retrouve dans l'Organon, mais dans le fond: le monde doit être compris et enseigné à travers la pensée raisonée, et non les sens. C'est ainsi que l'enseignement scolastique vit le jour, avec le trivium et le quadrivium, eux-même divisés en sept arts libéraux.

Mais si le trivium et le quadrivium ne nous disent plus rien, en tant qu'étudiants en architecture, aujourd'hui encore le système aritotélicien régit nos écoles. Chaque science, chaque discipline pour reprendre un terme cher à Foucault, a une nature propre fondée sur une pensée raisonnée du monde.

Soit. Mais n'oublions pas qu'un des prémices fondamentaux d'une telle organisation vient de l'exclusion pure et simple de l'accident, et par là même de tout ce que les sens peuvent apporter d'informations non intelligibles a priori:

"Puisque nous parlons des différentes acceptions de l'être, nous devons faire remarquer d'abord que l'être par accident n'est l'objet d'aucune spéculation. La preuve, c'est qu'aucune science, ni pratique, ni poétique, ni théorétique, ne s'en occupe. Le constructeur d'une maison, en effet, ne produit pas les accidents divers dont la construction de la maison est accompagnée, car ils sont en nombre infini. Rien n'empêche que la maison construite ne paraisse, aux uns, agréable, à d'autres, insupportable, à d'autres encore, utile, et qu'elle soit différente, pour le dire en mot, de tous les autres êtres; aucun de ces accidents n'est le produit de l'art de bâtir (...) Que l'architecte produise la santé, c'est aussi un accident, car il n'est pas dans la nature de l'architecte, mais du médecin, de produire la santé, et c'est par accident que l'architecte est médecin." (1)




Le problème se précise. Aristote, comme s'il le pressentait, tape dans le mille: l'architecte a-t-il des compétences hors du champs propre de la construction?

Vous en conviendrez, la compréhension de l'architecture, et à fortiori du métier d'architecte, a bien évoluée depuis Aristote. Et sa formation ne repose plus seulement sur l'académisme, j'entends par là le seul "art de bâtir". De nos jours, la formation de l'architecte s'apparente plus à une formation à la projetation. Comment projeter. Comment donner corps à un projet. D'architecture ou autre d'ailleurs...

On ne compte plus le nombre d'anciens étudiants qui se sont servis de leur formation architecturale dans bien d'autres domaines que l'architecture. Prenons Roger Waters par exemple :
Maybe the architectural training to look at things helped me to visualise my feelings of alienation from rock 'n' roll audiences. Which was the starting point for The Wall (5).


La formation d'architecte donnerait des atouts à un chanteur de rock. Etrange. L'architecte serait il formé à autre chose que la construction d'édifices? Aurait il d'autres compétences insoupçonnées?

Il faut bien se rendre compte que la formation des architectes suit un cours différent des autres formations. Tout d'abord, elle n'est pas (encore) universitaire. Ce qui l'a laissée libre de concevoir ses outils propres. J'en veux pour preuve la fameuse pédagogie par projet, aujourd'hui redécouverte par les pédagogues en mal de nouvelles méthodes d'apprentissage. Le fait est que la pédagogie par projet, ou atelier de projetation, est partie constituante de la formation de l'architecte, en France comme un peu partout dans le monde.

Cette pédagogie par projet a permis de mettre à jour un des éléments fondammentaux inhérent à la condition d'architecte: accepter l'accident comme faisant partie du métier. On ne compte plus le
s fois ou un professeur d'architecture prend une maquette d'étudiant et la retourne, faisant ici le pari que l'accident, le hasard, permettra de trouver une solution plus satisfaisante au projet. Jusqu'au groupe autrichien Coophimmelb(l)au, qui a projeté une maison à partir de croquis faits les yeux fermés, utilisant leurs mains comme sismographes (6).

Aristote, qui se demandait comment apprendre et enseigner sans exclure l'être par accident trouve ici un début de réponse. Mais ce que met à jour l'architecture à travers sa formation est plus profond que la seule acception, voire l'assomption de l'être par accident. Le fait d'inclure les sens dans la pensée projectuelle, en en faisant un instrument au même titre que la logique, est significatif du devenir même de l'architecture (7).







Reprenons depuis le début.




Notre système d'enseignement est fondé sur une logique aristotélicienne quant à l'organisation des savoirs, en cela que le monde est enseigné suivant des disciplines, chacune possédant une nature propre, provenant d'une pensée raisonnée. Jusqu'ici tout a bien. On a vu que cette organisation a pour principe l'exclusion de l'être par accident. En y regardant d'un peu plus près, l'architecture semble palier à ce manque, si toutefois c'est un manque, en utilisant l'accident au même titre que la logique. Le système aristotélicien semble désormais paré d'un nouvel atout: la science de l'accident qu'Aristote ne pouvait concevoir serait l'architecture. Erreur!

L'architecture n'est pas la science de l'accident. Elle prend seulement l'accident comme outil, au même titre qu'elle utilise la logique. Et ce grâce à une position privilégié dans le système disciplinaire: ce n'est pas une discipline universitaire. Et ça ne l'a jamais été. Comment, d'ailleurs, pourrait-elle l'être, alors même que git en son sein deux des formes disciplinaires les plus éloignées, l'art et la science?

En un mot pour conclure, l'architecture n'est pas métaphysique au sens où l'entendait Aristote. Mais ne serait-elle pas plutôt méta-disciplinaire?


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(1) Aristote in Métaphysique, tome 1, Livre E, Librairie philosophique J. Vrin, 2000, 309p.
(2) Aquamanile, Le Lai d'Aristote Allemagne du Nord, fin du XIVe s.-début du XVe s. , Bronze, H. 35 cm, L. 38 cm, ép. 15 cm
(3) " le Lai d’Aristote est attribué à Henri d’Andelys, trouvère du XIIIème siècle, qui l'a tiré de toutes pièces d’une nouvelle arabe intitulée : le Vizir sellé et bridé " Larousse (T I 1866) , p632
(4) Lire Emile Durkheim, L'évolution pédagogique en France, Paris, Puf, 1938, Quadrige, 1999, 399 p.
(5) Roger Waters, membre des Pink Floyd, June 1987, to Chris Salewicz, Wikipedia english.
(6)
Open House, conçu en 1983 pour un vieux psychanalyste autrichien qui voulait finir ses jours à Malibu, en Californie. Soulignons que les premiers concepts de cette maison expérimentale de 250 mètres carrés ont été réalisés les yeux fermés, les architectes utilisant leurs mains « comme un sismographe ».
(7) Le mot devenir est ici employé dans son acception deulezienne, comme dans l'expression devenir révolutionnaire.

Wednesday 14 May 2008

Interview avec Antonio Manrique profs d’archi des andes

On va commencer par … tu es prof des andes ?

Je suis prof de planta, (…) il y a les profs de catedra, qui ont un cours ou un studio assigné, et les profs de planta, nous sommes complètement dédiés a la pédagogie de l’architecture.

Vous faites plus partie de l’administration ?

On est académiciens, même si on est obligés maintenant de réaliser quelques taches administratives.

Mais tu à un studio ?

J’ai un studio vertical sur le thème de l’habitat collectif, et j’ai un cours d’archi pour non architectes.

C’est un CBU ?

Oui…

Pourquoi les andes ?

Moi je ne suis pas des Andes, j’ai étudié à la Javeriana, puis aux états unis, et ça fait vingt ans que le doyen m’a proposé le poste. Et ça fait 12 ans qu’on ma proposé d’être prof de planta.

Je ne pensais pas me dédier à la pédagogie, mais la vie…, je n’ai jamais cru que j’aurais pu rester dans ce thème là.

Alberto Miani m’a parlé d’une reforme rétrospective

En l’année 97 on a fait une reforme dans le département, et en 10 ans on a vu qu’il y a plein de choses qui se sont accomplies, d’autres non, et que de toute façons les circonstances ont beaucoup changé c’est maintenant qu’il faudrait regarder ce qu’on a fait.

Le processus a déjà commencé?

Au conseil on a parlé sur le thème ; et on travaille sur le fait de comment réorganiser le programme.

Qu’est ce qui fonctionne, qu’est ce qui ne marche pas ?

Moi je sens que il y a beaucoup de choses qui ont changées, quand on a fait la reforme de 97 on a recherché la forme que l’enseignement de l’architecture soit une activité ou il y aurait une méthode, des principes ; on discutait toujours sur le fait de est ce qu’on peut ou pas enseigner l’architecture, et bien entendu que c’est possible, pour un bon enseignement il fallait des méthodes des idées de principes.

On a organisé le département par cycles, on s’est basé sur une série d'idées ; beaucoup d’entre elles se ont accomplies. Mais je vois qu’il y a beaucoup de choses qui ont changées, surtout dans le système mondial, les manières de représentation sont complètement différentes…

Mais moi je suis convaincu que ce qui est fondamental de l’architecture c’est de la comprendre comme qqch. qui est connecté avec le social, et là je sens qu’on a beaucoup de travail encore a faire, on a toujours dit que l’archi c’est social, mais non, il doit y avoir un vrai compromis avec la réalité social du pays et du monde.

Et en Colombie encore plus

Comment ça fonctionnerait ici ?

Les andes se voit très isolé, par rapport aux autres facs, par rapport au pays

En parlant avec des amis de la fac de Caldas, il y a toujours l’opinion que les andes est très théorique en dehors de la réalité colombienne

Moi je suis un convaincu que l'architecture est total est complètement lié au développement de la société, et tout ce qui se sépare de cette idée, et fasse de l'architecture une affaire élitiste, qui se centralise sur la personne, et fasse culte de la personnalité de l’auteur, tout entendement que l’archi tombe dans un développement de l’ego, et qui oublie le compromis social, l’architecte d’une manière, rend compte de comment on comprends le monde, et comment on le laisse la en immeubles construction, si on se sépare de ce système collectif, de faire de l’architecture, et de construire une société, tout ce qui se sépare de ça est erroné

Je sens qu'ici on n’a fait quelque pas, même si pour moi ça va trop lentement vers tout cela.

Je suis convaincu que dans cette crise terrible qu'on affronte, je ne veux pas être pessimiste, mais c’est évident qu'on affronte dans l'histoire une crise qui a toujours existé mais qu'aujourd’hui, a des caractéristique très spéciales, et je suis convaincu, que l'éducation…peut être que c’est pas l'éducation qu'on a. Il faudrait la repenser, comment serait l'éducation qu'on aurait besoin ? L’éducation est le chemin, qui va nous sortir en avant, et sortir de notre bourbier contemporain

Je suis conscient que l'education c’est le chemin, mais qu’il faut repenser comment se fait cette éducation,

J'ose dire, si tu regardes quel est le sens du mot éducation qui n’est jamais…ce n’est jamais imposer connaissance ni information, ou des façons de penser, dans le mot éducation on a le contraire, c’est « educir » (émanciper), tirer le potentiel qu’ont les personnes, et créer des conditions appropriées pour que ça se passe, que cela soit pour que ça se développe. Une nouvelle éducation, devrait comprendre ça beaucoup plus cabalement,

Il ne s’agit pas de faire un directionnement social, beaucoup de fois tendancieux a travers l'éducation, mais il s’agit de nous former pour qu'on soit des meilleur personnes, pouvoir se cultiver, et pouvoir ensemble construire une société meilleure.… enfin.

Je crois que cet très important

Et on est loin de tout ça

Ce qu'on voit dans les pays les plus développés… il y a une conscience que l’éducation est le meilleur pari, c’est évidemment à très long terme, mais ça a tout de bon sens.

En France en Europe, on a les modèles des archi stars, ceux qui sont à la mode les projets fous, mais en même temps y a tout le processus qui mène a ça

Ici en Amérique latine, comme étudiant on a accès à ces références de mode tout ces modèles, sans avoir eu accès a ce processus…

Tu viens de le dire avec toute clarté

Le processus d'éducation suppose intellectuellement, tout ce qui a été produit dans l’histoire, de savoir le réinterpréter, mais on a besoin de la capacité de le digérer, sinon ça devient une consommation d’information sans la capacité de pouvoir le digérer, je le mets comme une processus physiologique, (rires) mais c’est comme ça, ça génère une indigestion d’information, on produit des caricatures, une interprétation un peu légère de ce qui se donne dans d’autre endroits, et je coïncide dans l'idée, que … c’est un long processus que d’arriver a une produire une société mature, c’est un long processus, elle a son enfance son adolescence, sa décadence…

C’est difficile de faire abstraction de tout ce qui se passe dehors, impossible de contrôler les medias d’information…

Il y a un texte de William Ospina sur la Colombie, très beau, parlant et la révolution française, liberté égalité fraternité, il dit qu'on s’en est approprié sans l’avoir vécu. C’est la même idée, on n’a pas vécu le processus de la révolution, les penseurs, tout ça pour arriver jusqu'à ces trois concepts

Oui, je partage, j’aime beaucoup ce qu’écris William Ospina, les académiciens et les historiens de formation académique ne l’aime pas beaucoup, mais moi je le trouve très bon, parce qu’il interprète un sentiment de beaucoup de gens, autour des faits de notre histoire

Maintenant ce que tu dis est très important, on se demande si il faut que nous passions par le même processus…

Non

Non, c’est un autre processus, même si des fois quand on regarde en Colombie les quartiers, tu vas a Cazuca au sud de Bogotá par exemple, c’est là ou tout les déplacés de la guerre arrivent en ce moment, c’est une vieille histoire ça fait plus de 50 ans, les premiers quartiers d’invasion, on les appelle maintenant les prises de terres,des quartiers dans les périphéries de la ville, ça a commencé il y a plus de 50 ans, à l’époque de la violence des années 50, et qui continue avec la violence actuelle.

C’est un processus où toi tu vas dans les quartiers et tu penses que d’une certaine manière, c’est ce qui ressemblerait le plus, pour nous, a ce que pourrait être le moyen age, les quartiers, ce qu'on interprète nous comme ce qu’aurait vécu les européens il y a mille ans, et ça a rien a voir, c’est même impropre de les comparer, mais oui, c’est un autre processus et il faut comprendre que chaque processus à chaque moment de l’histoire est différente,

Est ce qui nous arrive… il y a des similitudes… mais on ne peut pas avaler sans la possibilité de digérer, et on va derrière la mode. Et le fait du moment, et on se laisse….

Comment est ce qu'on pourrait le mettre en pratique, l’accroche au social

Et bien je sens que…je dirais que c’est dans la même essence de l’architecture, l’autre chose c’est ce que tu disais l’interprétation de l'archi comme mode est en fait un distanciement de ce que l’architecture propose depuis son origine ce qu’elle doit de faire …

C’est la question pour nous, l’arke. Et ce qu’on fait dans le monde et comment utiliser la technique ,pour intervenir dans le monde et le transformer, mais ça dans un aucun cas c’est une question individuelle ni une réponse individuelle, si bien l’architecture est remplie de personnalités fantastiques, il faut le comprendre comme ça.

C’est un processus historique, c’est un processus social qui fait usage de la technique, à chaque moment de l’histoire

Comment arriver a ça ? je crois que la chose la plus intéressante en ce moment qu’on voit sur plusieurs scénarios, c’est l’idée du dessin et de la programmation participative, moi je travaille sur ça en ce moment, c’est un projet qui comprends l’architecture comme éducation, dans le sens qu’on parlait avant, on propose un peu, l’idée que les citoyens nous puissions participer, et ici on parle d’une dimension politique de l’archi, qu’on puisse participer dans la prise des décisions sur le monde qu’on aimerait voir, le monde qu’on rêverait, le monde qu’on puisse construire, il faut que nous puissions participer, quand le citoyen ne comprends pas le sens de ce qu'est la vie collective le sens des espaces qui ont donné lieu a la démocratie, l’agora, l’espace pour délibérer, et se retrouver avec les autre…bref, si le citoyen peut participer, pas comme architecte, il s’agit pas que tout le monde soit architecte, ça c’est une connerie, mais si tout citoyen , comme citoyen, comme quelqu’un qui fait partie de la civilisation , de la polis, il faut arriver a comprendre tout ce qui a derrière cette invention, la ville, la civilisation, et l’architecture, l’architecture comme quelque chose d’ample, pas seulement les immeuble mais aussi l’invention qui constitue ce qu’est l’humain. C’est un chemin ou on peut participer…

Je crois très fortement dans l'idée qu’une compréhension basique de ce que signifie l'architecture, dans les termes qu’un collectif qui construit, qui pense pour construire, c’est un bon chemin, il faut que l'archi soit dans la mentalité des gens et dans le cœur des gens, l’architecture pas pour les architectes, c’est pour les gens, les gens qui l’habite, ça rend compte des bontés et des misères de l’architecture, c’est très important que les citoyens nous puissions comprendre ce que c’est que ça

Et ça c’est mon travail, je suis dans un projet où on propose de répartir au niveau des citoyens, dans les écoles, les communautés, la signification basique de ce qu’est l’architecture.

(Dessins)

Si tu me demandes, j’aime beaucoup dire que l’archi c’est la question pour arke, plus tekne, arke c’est la question pour nous, c’est nous, nous nous nous, c’est l’arke, une proposition d’idée de l’architecture très traditionnel, depuis le monde grec, la question pour l’archi pour l’origine, moins du point de vue biologique, et anthropologique et plus philosophique, qui sommes nous, ou est ce qu’on va,

Nous dans le monde, la vie l’eco, l’oikos des grecs

Le nous et pour la technique, le savoir la connaissance, ce n’est pas la technologie actuelle, tekne pour les grecs se compose par le logos, le mot, l’entendement, ethos, l’éthique, c’est peut être la question qu’on a laissé de coté , le logos, oui, on construit avec logique, l’éthique, construire pour nous et pour les autres, comment est ce qu’on est comme individus, et comme collectivité, c’est ce qu’on a laisse de coté tout le temps,

quand on observe notre monde contemporain on voit nos ville, des millions de personnes, qui vivent dans des situation socioéconomiques qui ne sont pas des meilleures, pensons qu’a Bogotá et dans le monde, presque 50% de la population vivent dans des conditions d’extrême pauvreté, on se rend compte qu’on n’a pas été très logique et encore moins éthique, et si on se pose la question sur la technique comme qqch. a voir avec l’esthétique ; la question de la beauté, on va découvrir qu’on est tombé dans un terrible formalisme, dans la réflexion sur l’archi, toutes la discussion sur l’art contemporain, qui a plein de questions sans résoudre. La beauté contemporaine est totalement formelle, des concours de beauté, la ville remplie de salon de beauté d’esthétique, et chirurgie esthétique, la question sur l’esthétique est une question terrible, l’esthétique a à voir avec la justice, ce qui est beau c’est qu’il y ait justice de l’équité, que le bien-être arrive a beaucoup de personnes

On travaille sur ça

la question pour nous, nous dans le monde , nous comme individus et fondamentalement comme collectivité, notre œuvrer, c’est la technique, mais toujours en tenant compte une question de logique d’intelligence de rationalité, ne peut pas être indépendante de l‘éthique et qui est en relation avec la beauté, pas exactement le discours que l’on connaît, ou la définition que l'on a donne du grand art de ce qui est beau, qu'aujourd’hui dans le monde moderne et la postmodernité est rentré en discussion et une complexité de réflexion de ce que signifie l’avoir.

La question pour nous et la connaissance, notre capacité c’est l’animal d’Aristote, ce qui nous différencie avec les autres animaux qui nous entourent, on a la capacité de penser, ça nous a mis un peu sur un piédestal, un peu bizarre croyant que nous pouvons faire ce qui nous plaise

Alvar Alto au final de sa vie, voulait que sa compréhension soit dans les main des gens, je répète ce qu’on avait dit tout a l’heure, pas pour que tous les gens soient architectes, mais pour que les gens puissent participer, on parle e politique, dans les réflexions et discussions autour du moindre qu’on veut construire

Si on regarde architecte dans un dico, arkon qu’est le chef, tekton, les ouvriers, architecte veut dire chef des ouvriers. Dans le Dico c’est l’art et science de construire et projeter des édifices, et c’est très fermé comme définition. L’architecture a aussi servi instituer choses fondamentales, mais aussi a générer, ça a été le dernier imbécile ces déséquilibres terribles. L’architecture c’est un truc le plus inhérent à la condition humaine.

Je suis a fond dans ça

Ce qui est curieux c’est Quand on demande a un indien de l’Amazonie ou de la sierra Nevada d Santa Marta, ce qu’est l’archi ils comprennent pas ce qu’est l’archi comme nous la comprenons. Mais c très clair pour eux qu’intervenir dans le monde, ils le voient d’une dimension totalement sacre, la vie est sacre, c’est très clair pour eux l’esthétique de notre monde contemporain, pour eux ne veut rien dire, l’éthique il ne l’écrivent pas il s la vivent, et l’intelligence, tout ils l’ont. Alors ils coïncident avec ces notions. Pour ce qu’on peut voir ;

Même dans les communautés des quartiers de Bogotá, les paysans déplaces qui sont jamais allez a la fac se voient obliges de construire leur propre maison et leur ville avec leur propres mains, pas de connaissance académiques, construisent la ville comme cazuca, ou d’autre quartiers dans d’autres villes du tiers monde. Même si la pauvreté maintenant grandit à des pas de géant.

C’est la qu’on se rend compte que l’archi est archaïque, devoir construire pour pouvoir construire … c’est beaucoup plus que de mettre des bouts de bois et empiler des pierres pour se protéger de la pluie et du soleil. C’est la construction du monde, pas comme planète mais comme société. C’est nous On a déjà incorpore d'autres êtres vivants, on a un trou en Antarctique, le problème de u réchauffement… on se rend compte que c’est plutôt réchauffement est plutôt des consciences, comme sis on s'était trompés.

La prétention est celle la, est de comprendre que….Le monde qu’on a envie de voir doit être construit par tous, pas comme archi mais comme citoyens/ comme membres personnes qui font partie d’un processus historique qui s’appelle la civilisation, qui a déjà une dimension globale

Qu’il faut comprendre qu'est ce qu’il y a derrière tout ça, le sens de l’espace, le sens de … des espaces qui nous permettent construire cette société, c’est a c a que je travaille

Espérons qu'un jour nous ferons une école

Tu voulais parler des failles ?

La faille est celle la même, que l’architecture pas particulièrement dans cette école, en général on est tombe dans ce que tu disais de l’architecture comme un produit de plus de consommation, ou il y a un mercantilisme extrême total, comme celui de la mode du fait, et la compréhension profonde de l’archi chaque est de plus en plus reléguée a autre chose.

A Cette discussion de si l’archi est plus des arts ou des sciences, j’adore répondre que, oui l’art a à voir avec les arts avec la science, mais fondamentalement l’architecture c’est de l’h

humanisme, c’est ce qui nous fait humains, pas de nous mettre sur un piédestal, de finir avec tout ce qui nous entoure, l’anthropocentrisme, c’est comprendre humain avec la relation de tout, et fondamentalement avec les autres, les autres personnes, le monde, les citoyens.

Le monde en philo, se réfère pas a planète mais a tout ce qui nous entoure, physique.

Présente moi ton projet ?

C’est un programme qui s’appelle « disenando » dessiner, re-signifier le mot dessin, lui il a le sens du fait,

Design.

Le fascinant du mot dessin c’est de sign ou di segno en italien,

Des signes, ça parle de sémiotique de sémiologie c’est pas seulement un problème du fashion, signe, je suis pas un spécialiste, c’est quelque chose pour quelqu’un, qqch. pour quelqu'un comprenne qqch. signe c des formes a travers lesquels on exprime notre pensée, on s’exprime signifiquement pas seulement a travers de l'écriture, dessin, dessin est pensée, multiples formes de s’expliquer, dessin dans le sens ample, n’est pas seulement un trait, et encore moins du fashion

Ce projet s’appelle dessinant, dans l’entendement de ça, des signes, et en architecture au sens ample, pas seulement les immeubles, mais toute la dimension humaine, tt ce qu’on a construit dans l’histoire c’est qqch. qui est étranger a personne, le problème de l’espace est étranger a personne, le temps, habiter, cohabiter, dans le monde, sans devoir être architecte, et ce qui est intéressant de l’architecture c’est qu’elle pourvoit la une série de réflexions d’éléments de connaissances de sentiments ce qui est fascinant de l’architecture c’est qu’elle touche tout le monde au niveau rationnel, esthétique, par le biais du monde des sens,

ce projet cherche… travailler dans ça… a arriver aux citoyens aux enfants, dans les écoles, par le moyen de petites maquettes, le thème de la représentation est la, maquettes qui représente la ville leur quartier, leur maison, etc.… développer par des représentations ce que signifie d’être dans le monde, l’être, la condition humaine, c’est être dans le monde, la on arrive ou on veut, l’archi est fascinante, j’(adore voir que les gens adorent l’architecture, le commun des personnes adore l’architecture, quelques uns ont été obliges par nécessite de construire leur propre maison comme dans ces quartiers, d’autres par conviction, un indien en Amazonie, sa culture ne fait pas toute ces séparations (le dessin) et d’autres le font ….c’est l’a partie professionnelle de l’architecture, et eux, ils oublient, ils oublient la liaison avec le social, et le social est connecte avec l’économique, connecte fondamentalement avec l’histoire, je crois que c’est une particularité des tragédies contemporaines, on la nomme toujours, mais on ne la comprends, on a la mémoire, mais on ne l’utilise pas.

Raconte moi un studio (taller)

un taller par exemple, qui se fait avec des enfants, on va en premier a la notion du lieu, et on représente le lieu, les éléments naturels, le soleil, l’air, les montagnes, on essaye toujours de trouver un lieu réel, c’est très important, c’est une des reproches fortes que j’ai a l’éducation, les maths et l’architecture, c’est qu’on part toujours du monde de l’abstract, alors que c’est chaque jour c’est plus clair que pour les enfants c’est beaucoup plus facile de passer de l’observation du réel a sa définition et sa représentation par un langage abstrait,

on va dans un lieu on le représente et on discute ce que c’est, ensuite on se mets dans ce lieu et on se demande qu’est ce qu’on fait la, qu'est ce qu'on pourrait faire, il y a un exercice très beau, qui s’appelle la fondation d’une ville ; on essaye de faire une réflexion sur, quels sont les élément, quels sont les principes, les idées que nous aimerions qu’il y ait dans une ville, comment on prend on compte l’histoire, le thème de l’environnement, les institutions qui existent, on fait des maquettes, ou on joue, jouer est une partie important dans ces exercices, a représenter les idées, et les réflexions autour de la ville…(il montre le livre les photos des maquettes)

et bien entendu on introduit des éléments, tout les éléments de la discussion ou la réflexion classique de l’architecture, des notions sur les proportions les échelles d’où ça sort, la nécessite de quantifier mesurer, ça ne reste e pas la et donne beaucoup de force a la signification des choses, ment c’est ça que je travaille, de l’architecture comme éducation, l'idée est que l’architecture, l’environnement… ce n’est pas du conductisme mais il nous détermine, l’environnement qu’on construit, nous détermine, on se construit nous même a partir des espaces idées institutions, monuments immeubles que l'on construit

Il y a une phrase de ??? Que j’aime beaucoup citer « on donne forme aux immeubles, et les immeubles finissent par nous donner forme a nous même » et c’et le sens intéressant qui n’est pas le conductisme, il y a de l’archi social qui est très tendancieuse, l’architecture de Mussolini est remplie d’exemples…

Il y a un groupe de l’institution Alvar Aalto qui s’appelle PLAYCE …

Méthodologiquement on travaille un concept très basique qui est, incorpore toujours ces trois actions, pas comprise dans un sens linéaire, mais dans une globalité, percevoir, penser et représenter, la méthode qu’on utilise dans toutes notre guides avec les enfants.