Monday, 21 January 2008

L'entraide - Un facteur d'évolution.

Je ne connaissais pas ce type, Kropotkine (1). Ni sa théorie de l'entraide comme facteur de l'évolution. A l'école on ne m'a appris que celle de Darwin. Il a fallu que j'attende une expo pour qu'enfin quelqu'un m'en parle (2)!

Et après on se demande pourquoi l'interdisciplinarité n'est pas un maillon central de notre apprentissage... On est tout simplement formé à la pensée régnante. Diviser pour mieux régner qu'ils disaient (3). Vous vous rappelez Ford? Celui qui divise le travail pour gagner en productivité. Celui qui montre à l'humanité ébahie comment travailler sans comprendre ce que l'on fait. Et bah voilà, on en est toujours là.

Mais maintenant qu'on commence à cerner les limites de la productivité tous azimuts, on va peut etre pouvoir recommencer à travailler ensemble. En sachant ce que l'on fait, pourquoi on le fait, comment on le fait, avec qui on le fait, et ce que font ces autres avec qui on travaille. Recréer ce lien perdu dans les arcanes d'un système décidemment trop simpliste (4).
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(1) Pierre Kropotkine, L'entraide - Une facteur d'évolution, Paris, Ed. Ecosociété, 2005 (1902), 400 p.
(2) Betes et hommes, Paris, Grande Halle de la Vilette, du 12 septembre 2007 au 20 janvier 2008.
(3) Lettre de Marx à Engels du 18 juin 1862 : « Il est curieux de voir comment Darwin retrouve chez les bêtes et les végétaux sa société anglaise avec la division du travail, la concurrence, l’ouverture de nouveaux marchés, les "inventions" et la "lutte pour la vie" de Malthus. C’est le bellum omnium contre omnes [la guerre de tous contre tous] de Hobbes, et cela fait penser à la phénoménologie de Hegel, où la société bourgeoise figure sous le nom de règne animal intellectuel, tandis que chez Darwin, c’est le règne animal qui fait figure de société bourgeoise. »
(4) Edgar Morin, La méthode T.3 - La connaissance de la connaissance, Paris, Ed. Le Seuil, 1992, 256 P.

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