Tuesday, 4 December 2007

Oui oui. Socle commun.

Plus de socle, plus de carte, plus de liquide.....

Il y a du vrai dans cette vision de décallage. D'aucun dirait de la fracture sociale. J'en ai moi même fait l'experience lors de mes premieres annees d'école, ou l'esprit toujours plus curieux qu'etait le mien ne trouvait pas d'eccho chez mes petits camarades. Un esprit trop tot formé a l'apprentissage, de par ma mere et mon pere, ma nourisse ou mon chat, qui n'allait sans doute pas avec l'esprit des jeux de billes, des matchs de foot, et des chamailleries fortuites, que se forme eux meme nos bambins.

Mais s'il est vrai qu'il est impossible de garantir une egalité de tous devant l'apprentissage, et s'il et vrai que cet apprentissage se montre de plus en plus comme un avatar d'un passé 1.0; il n'empeche que cette institution quasi dictatoriale qu'est l'ecole possede en elle encore bien des facettes auxquelles il nous faut, aussi, penser.

Premièrement, elle fait le tri. Non pas des personnes, quoique cela arrive aussi bien souvent, mais le tri des savoirs. Et cette fonction est vitale. Elle donne du grain a moudre a nos nouvelles generations, un grain selectionné pour son gout, sa teneur en energie, son caractère. Elle donne ces grains selectionnés depuis des centaines d'années pour leurs qualités intrinseques, des grains qui pourront germer a leur tour, pour en donner d'autres, a la difference d'OGM, fertiles pour un temps limité. Ceci est l'esprit de l'école, le plus pur, le moins vicié, et donc le mois réel, comme notre cher Herman Hesse peut nous en faire un portrait avec sa province pédagogique de Castalie.

Imaginons un monde ou l'école n'a plus de professeur, c'est a dire plus de referend humain symbolisant le savoir; ou chacun trouve dans sa propre experience les ressources necessaires a son propre devellopement. Propre ou pas se dira t on. Cela voudrait dire, par exemple, qu'un enfant de six ans devra trouver seul les moyen de son apprentissage a la lecture. Grace a la television, a l'internet, sur son nouvel iphone ou meme grace a ses parents. Grace, surtout, a ses camarades qui connaitront deja l'objet de sa curiosité. Et s'il ne veut apprendre ni la flute a bec, ni l'ecosysteme amazonnien, ni la grammaire et encore moins l'orthographe, libre a lui....

Cela me fait l'effet d'un retour. Retour a un temps ou la culture, populaire ou scientifique, ou la culture vit sa propre vie en se laissant balancer de droite a gauche par ceux qui veulent bien s en occuper. Et ce ne serait meme plus la un retour, mais une deviance, s'il n'y avait pas la mélé les congénères, de ce qui a bati nos sociétés. Ce besoin de comprendre, et de faire comprendre. Cet heritage commun acquis de generation en generation. Comme un yoghin transmet une vision du monde a son disciple, un pasteur a ses fideles, un professeur a ses eleves.


Car, en second lieu, ce que donne l'ecole a travers ses programmes et ses socles communs, ce n'est pas seulement un savoir trié sur le volet (et meme si ce volet n'est pas forcement le meilleur) c'est aussi une vision de la vie, de la société, acquise au fil des ages, et qui donne un lien entre les generations. Un lien commun j'entends. Un lien qui nous permet de comprendre le monde comme ont pu le comprendre nos aieux, qu'ils soient chinois ou azthèques, grand père ou prophète.

Si l'on peut aujourd'hui se sentir a l'aise avec d'autres cultures, d'autres representations du monde c'est aussi parceque nous avons nous meme une cuture, ou osera t on dire un referentiel.

Et pour en finir avec ce commentaire qui commence a avoir l'allure d'un pamphlet conservateur, a mon grand etonnement, posons une question en reponse. Comment faire pour qu'un enfant, un etudiant, et meme un etudiant en architecture, fasse le tri lui meme, apprenne de sa propre experience les elements qui lui serviront plus tard a develloper sa pensee? Comment faire pour qu'un enfant apprenne que les bébés naissent apres neuf mois de gestation et non pas dans des choux, ou des roses? Comment faire pour qu'un etudiant apprenne que Le Corbusier etait un penseur de l'architecture avant d'etre cet affreux architecte initiateur des constructions de barres, et par la meme responsable de cette srise banlieusarde qui se deroule sous nos yeux? Il m'est d'avis que sans socle, qu'il reste evidemment a redefinir, beaucoup de nos etudiants ne pourrait toucher cette chose complexe qu'on appelle esprit critique. Peut etre le socle ne serait il alors plus constitué de savoirs, artistiques ou scientifiques, mais seulement de capacités a appréhender ces savoirs.
Serait il mieux venu de faire naitre en chacun ces capacités sans se baser sur des exemples anterieurs, c'est a dire sur ces savoirs, justement, qui constituent le socle commun?

1 comment:

Antoine said...

c'est un peu conservateur en effet... Que cherche tu as sauver?