Wednesday, 30 April 2008

Aristote et Phyllis.


"Puisque nous parlons des différentes acceptions de l'être, nous devons faire remarquer d'abord que l'être par accident n'est l'objet d'aucune spéculation. La preuve, c'est qu'aucune science, ni pratique, ni poétique, ni théorétique, ne s'en occupe. Le constructeur d'une maison, en effet, ne produit pas les accidents divers dont la construction de la maison est accompagnée, car ils sont en nombre infini. Rien n'empêche que la maison construite ne paraisse, aux uns, agréable, à d'autres, insupportable, à d'autres encore, utile, et qu'elle soit différente, pour le dire en mot, de tous les autres êtres; aucun de ces accidents n'est le produit de l'art de bâtir."


"Que l'architecte produise la santé, c'est aussi un accident, car il n'est pas dans la nature de l'architecte, mais du médecin, de produire la santé, et c'est par accident que l'architecte est médecin."


" On voit qu'il n'y a pas de science de l'accident. Toute science a pour objet, en effet, ce qui est toujours, ou ce qui est le plus souvent. Comment, sans cela, apprendre soi-même ou enseigner autrui?" (1)





Et le bonhomme de se faire botter le cul par sa maîtresse, harnaché comme un cheval.

Et alors, me direz vous?

Alors c'est ici par hasard - d'aucun dirait par accident. C'est en cherchant une image pour accompagner le texte d'Aristote, un poil rébarbatif, que cette gravure m'est apparue (2). L'incroyable, c'est qu'elle explique d'elle même ce qui va suivre.


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(1) Aristote in Métaphysique, tome 1, Livre E, Librairie philosophique J. Vrin, 2000, 309p.
(2) Aristote et Phyllis, Hans Baldung Grien, Gravure sur bois, 1515, 330*236 mm.

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